Ophélie Meunier est une honte pour toutes les étudiantes en école de journalisme. Et plus largement pour l’ensemble d’une profession. En confiant l’émission médias de Canal+ à une ancienne modèle de La Redoute et des 3 Suisses (dixit sa « bio » wikipédia, qui vaut le détour) la chaîne affirme aimer le « CanalBashing » et veut s’auto-détruire de l’intérieur, pour sans doute se faire absorber plus simplement par HAVAS. Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est Ophélie Meunier, si tant est qu’elle soit un sujet.
Cette jeune fille confond le mannequinat et le journalisme. Elle a passé son été à choisir sa petite robe et ses petites chaussures (angoissant évidemment de faire le mauvais choix) tout en apprenant par cœur (il faut saluer son courage) les quelques fiches qu’on lui a écrites pour lancer des sujets qu’elle n’a pas su choisir (sans doute trop occupée à faire un sondage sur le choix définitif de sa coupe de cheveux).
En 2015, donner la parole dans l’une des seules émissions médias du paysage audiovisuel français à une hôtesse de salon automobile, c’est un peu comme laisser Nabilla à la présentation du JT de TF1. Personne ne dit rien. Tout le monde s’en fout sans doute. Ophélie a t-elle obtenu une carte de presse ? C’est fort possible. En même temps quoi de plus normal quand des hommes de pouvoir vous regardent comme un bonbon à gober ? Comment ne pas s’en servir et en profiter ? Hein Ophé’ ? Tu seras au moins d’accord avec ça ? Personne ne te demande ton avis de toute façon, et ce n’est pas ce qui te dérange le plus (tu doutes encore du choix de la robe rouge).
D’ailleurs, selon certaines sources, Ophélie rêverait dans un futur proche de prendre la place d’Edwy Plenel, pour rajouter selon elle une touche de glamour et de people à Mediapart. Normal pour celle qui doit encore penser qu’Hubert Beuve-Méry est le fondateur de Tinder. Qu’Albert Londres est une nouvelle marque de vêtements à la mode anglaise. Que Léa Salamé est plus populaire que George Sand. Et que Claire Chazal bien plus brillante que Marguerite Duras.
Oui, il est vrai qu’à côté d’elle, même Enora Malagré et Maitena Biraben passent pour des prix Nobel. Ah, la triste vie de la télévision française, un vrai soap-opéra pour malentendant.