Il dit lui-même être une « sorte de dinosaure » dans le monde de la photo de mode. « Depuis que je suis tout petit, en Suisse, j’ai toujours été un observateur très attentif. » Comprenez attentif à la lumière, mais la révélation viendra d »un voyage. « Pendant les deux ans que j’ai passé en Afrique, en 66 et 67, j’ai vécu des choses extraordinaires et vu des moments magiques et j’ai compris comment certaines conditions de lumière pouvaient envoûter un paysage, ou un objet, ou une personne. »
En rentrant Hans Feurer attrape un Canon et shoot non stop. Aujourd’hui, le photographe continue son parcours personnel tourné vers la philosophie bouddhiste zen. Et comme l’Afrique, l’influence vient de ses démarches intimes. Je suis plus tourné vers « la simplicité absolue, l’essence des choses, ce qui m’a amené à me concentrer sur une seule chose, la seule qui me paraisse importante, et à éliminer les autres, pour laisser le background comme une simple atmosphère. J’aime cette sorte de cristallisation, et ne laisser qu’une odeur de l’endroit shooté. J’essaie simplement de photographier l’unique. »