Il est quasiment né avec la photo, puisqu’il commence à déclencher frénétiquement son appareil-jouet dès l’âge de 6 ans. Il n’arrêtera plus jamais. Michael Meyersfeld vit toujours à Johannesburg.
Ses photos sont pensées, travaillées, maîtrisées. Même en noir et blanc, tout y est parfaitement clair, net, précis. Ce qui rend le flou intellectuel, la difficulté d’interprétation encore plus fascinant.
Les corps semblent abandonnés, inertes, presque hasardeux. Pourtant, toujours, ils épousent la géométrie du tableau, parallèle aux lignes de perspective.
Leur inertie née, en fait, de la sensation d’appartenance au décor. Michael Meyersfeld dépeint un monde d’incompréhension, où les êtres se croisent sans réellement se regarder, encore moins se voir.