Pratiques sexuelles extrêmes imposées, étranglements, coups violents, humiliations, menaces de mort et même possible contamination à un virus. Les soupçons pesant sur ce collaborateur parlementaire au parcours brillant, œuvrant auprès d’une sénatrice Renaissance (majorité), sont lourds.
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Très lourds. Âgé de 26 ans, ce jeune homme, diplômé de Sciences-po Paris et conseiller politique au Sénat depuis cinq ans, a été placé en garde à vue ce mercredi dans les locaux du 3e district de la police judiciaire de Paris.
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Selon nos informations, confirmées de source judiciaire, son interpellation a été menée sur commission rogatoire d’une juge parisienne qui instruit un dossier ouvert notamment pour « viols », « violences volontaires », « séquestrations », « administration de substances nuisibles », « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « menaces de mort ». Au moins six femmes ont déposé plainte contre ce collaborateur parlementaire. D’autres témoignages évoquant son comportement brutal auraient été transmis à la justice. Parmi les victimes déclarées figurent des femmes travaillant dans les milieux politiques, dans des institutions locales ou nationales, certaines rencontrées sur les bancs de Sciences-Po.
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Les policiers ont mené mercredi matin deux perquisitions au domicile du suspect ainsi qu’au Sénat, ce qui a nécessité l’autorisation du président (LR) de la Haute Chambre, Gérard Larcher. Le bureau du jeune homme a été fouillé. Depuis son entrée dans la vie politique, il a travaillé pour deux sénatrices, d’abord l’une appartenant au parti Les Républicains, la seconde pour Renaissance (Ex-La République en Marche !). Il écrit les discours des élues, prépare les déplacements et est chargé des travaux législatifs – rédactions d’amendement, préparation des prises de parole… En parallèle, il dispense aussi des cours à Sciences-Po Paris à des élèves en master dans le domaine des affaires publiques. « Des cours auxquels la direction de l’école va mettre fin, précise-t-on rue Saint-Guillaume. La PJ nous avait demandé la plus grande discrétion pour pourvoir enquêter » ajoute une source à Sciences-Po.
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Des victimes retenues contre leur gré dans son appartement
Les plaignantes décrivent toutes des relations d’emprise avec ce jeune homme passionné par la politique, la formation et l’entrepreneuriat. Des liaisons toxiques au cours desquelles elles auraient été forcées à consentir à des pratiques sexuelles brutales, frappées, humiliées et même filmées à leur insu, sur fond de jalousie et de volonté de contrôle et de domination.
Certaines ont décrit des épisodes particulièrement violents durant lesquelles elles auraient été retenues contre leur gré dans l’appartement du collaborateur parlementaire, lequel n’aurait pas hésité à faire usage de coups pour les contraindre. Une autre accuse le suspect de lui avoir imposé une relation sexuelle alors qu’il se savait porteur d’une maladie transmissible sexuellement.
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De source judiciaire, six victimes ont été identifiées à ce jour. La première plainte avait été déposée en novembre 2022, ce qui avait poussé rapidement le parquet de Paris à ouvrir une enquête puis à lancer des investigations pour rechercher d’autres victimes potentielles. Une information judiciaire avait ensuite été ouverte le 10 mai. Contactée, l’avocate de l’une des plaignantes, Me Inès Giacometti, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade. La présidence du Sénat n’a pas répondu à nos sollicitations.
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La garde à vue du jeune collaborateur du Sénat peut durer 48 heures avant une potentielle présentation devant la juge d’instruction.
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Source : Le Parisien