Il conteste une partie des faits. Le député suppléant de la 3e circonscription de la Loire Matheus Branquinho (LREM), soupçonné d’agressions sexuelles sur des enfants et détention d’images pédopornographiques, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.
Matheus Branquinho, 42 ans, suppléant de la députée LREM Valéria Faure-Muntian, est soupçonné d’avoir agressé une fillette de six ans appartenant à son cercle familial, ainsi qu’une amie de cette dernière âgée de huit ans, au cours de l’année 2020 à l’occasion de jeux au domicile des parents de ces enfants.
Des faits que conteste désormais ce dirigeant d’une TPE ligérienne après les avoir reconnus au cours de l’enquête. Contacté vendredi par l’AFP, le quadragénaire reconnaît en revanche la détention de plusieurs milliers d’images ou de vidéos à caractère pédopornographique, saisies à son domicile par les enquêteurs, dont il devra également répondre devant le tribunal correctionnel.
L’élu placé sous contrôle judiciaire
« Le procès interviendra à une date qui n’a pas encore été fixée », a précisé le parquet de Saint-Étienne. Interrogée par l’AFP, la députée Valéria Faure-Muntian, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine et qui ne se représente pas aux prochaines élections législatives, a fait part de sa « stupéfaction », affirmant « tout ignorer de ces accusations ».
Elle ajoute avoir « perdu le contact depuis plusieurs années avec (son) suppléant », placé en détention provisoire de mars à août 2021 au sein des prisons de La Talaudière (Loire), puis Corbas (Rhône).
Remis en liberté l’été dernier pour vice de procédure par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Lyon, cet homme d’origine brésilienne est astreint à une série d’obligations par son contrôle judiciaire.