Bien sûr il ne faut pas faire de son cas une généralité. Ce n’est pas parce qu’il marchait sur les tapis de l’Élysée réalisé par le pédocriminel Claude Lévêque et qu’il a dirigé Sciences Po comme feu Richard Descoings, grand cocaïnomane devant l’éternel, retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel entouré de drogues et de godemichets qu’il faut faire une généralité. Mais tout de même. Cela montre qui ils sont derrière les apparences trompeuses.
J’essaye de comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’un mec qui devait être l’un des ministres de la France quand un soir il décide en cachette après le travail de mettre de la MDMA dans le verre d’une de ses collaboratrices.
Aujourd’hui, ce grand ami du Président de la république, ancien directeur de l’Institut Montaigne a reconnu avoir drogué son ex-collaboratrice mais nie tout intention sexuelle. Normal. Mais attendez ce n’est pas tout. Il avait déjà pour habitude de lui proposer de la coke, cet homme est donc cocaïnomane, et droguait aussi sa femme en cachette.
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Si un quidam se fait attraper par la police avec des ecstasy et de la cocaïne, normalement, il termine mal. Mais quand tu es ami personnel d’Emmanuel Macron, tu peux te défoncer jour et nuit sans avoir à t’inquiéter de rien. Tu peux même droguer des femmes sans leur consentement et repartir au travail faire l’homme providentiel, l’air de rien. T’es pote avec le boss, tu risques rien. En un sms tu sors de cellule.
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En attendant, voici ce que vient de publier aujourd’hui le HuffPost, comme une nouvelle en chassera une autre, il fallait le sauvegarder ici. “Je ne sais pas quelle est la motivation pour mettre de la drogue dans le verre d’une femme, autre de vouloir abuser d’elle ou de la violer.” Deux semaines après avoir été droguée par Laurent Bigorgne, ancien directeur de l’Institut Montaigne, Sophie Conrad s’est exprimée pour la première fois sur RMC ce mardi 8 mars pour dénoncer les conclusions de l’enquête.
“J’ai été entendue quatre fois par la police et la dernière fois par la 3e DPJ. Quand je les ai quittés, ils étaient tous persuadés que l’enquête allait se poursuivre, ils étaient tous convaincus du motif sexuel de cette administration de drogue. Et j’ai découvert dans la presse que les faits avaient été sous-qualifiés”, dénonce-t-elle au micro de la journaliste Apolline de Malherbe.
L’ex-collaboratrice de ce soutien de la première heure d’Emmanuel Macron avait ingéré à son insu de la MDMA (aussi appelée ecstasy) alors qu’elle était au domicile de Laurent Bigorgne, le 22 février dernier. Elle a immédiatement porté plainte, lui a rapidement reconnu les faits et précisé qu’il avait pris de la cocaïne pendant cette soirée.
Mediapart a eu accès aux documents issus de la garde à vue de Laurent Bigorne. Il avoue devant les enquêteurs: “Oui, j’ai bien mis des cristaux de MDMA dans sa coupe de champagne, mais je précise que cela n’a jamais été à des fins sexuelles. Je pensais naïvement, stupidement, qu’on allait bavarder”, s’est-il justifié. Il sera jugé jeudi 10 mars au tribunal correctionnel de Paris pour “administration de substance nuisible suivie d’une incapacité n’excédant pas huit jours”.
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Des faits similaires sur sa compagne?
Une qualification incompréhensible pour la plaignante, qui regrette une enquête bâclée. “Les policiers ont travaillé sous pression. L’enquête a duré moins de 90 heures. Il manque des choses. Par exemple, je n’ai pas été expertisée, ils ont retenu 0 ITT, aucun préjudice à mon endroit, alors que je suis incapable de retourner travailler depuis”, pointe-t-elle sur RMC.
Pourtant, ’“il y avait eu d’autres faits similaires”, rappelle Sophie Conrad sur RMC. En effet, Mediapart explique qu’un événement survenu en septembre 2021, lorsqu’il lui a proposé de la cocaïne mais qu’elle a refusé, l’a déjà mise en alerte. Mais aussi que la compagne actuelle de Laurent Bigorgne aurait été victime. À l’automne dernier, il lui aurait glissé de la drogue dans son thé, sans son consentement. Aux enquêteurs, l’ancien directeur de l’Institut Montaigne reconnaît également les faits: “Elle se réveille dans la nuit en panique, je lui explique ce que j’ai fait. On en rigole mais elle me dit de ne pas le faire sans son consentement.” Aucun lien n’a été fait entre ces deux affaires, regrette encore Sophie Conrad.
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