Richard Chatellier, maire de Nazelles-Négron dans le département d’Indre-et-Loire, a été incarcéré après avoir été placé en garde à vue ce vendredi 8 avril. Il a été mis en examen des chefs de viol sur mineur par personne ayant autorité, agression sexuelle sur mineur de moins de quinze ans par personne ayant autorité, corruptions de mineurs et violence sur personne vulnérable, selon le procureur de Tours, Grégoire Dulin, qui a confirmé cette information à France 3 Centre-Val de Loire.
Cinq enfants âgés de 13 à 18 ans, placés à différentes époques chez lui, qui faisait office de famille d’accueil avec son épouse, ont déposé plainte contre l’élu, qui nie les faits.
Les agressions se seraient déroulées de 2013 à l’année dernière, période où les premières investigations ont commencé.
Des victimes âgées de 13 à 17 ans
Le maire, qui avec son épouse avait fait de son foyer une famille d’accueil pour enfants placés, continue de nier les faits, rapporte Franceinfo. Nos confrères précisent que les victimes présumées étaient âgées de 13 à 17 ans.
Selon France Bleu Touraine, c’est un signalement effectué par l’une des jeunes filles à la fin de l’année 2021 qui avait entraîné l’ouverture d’une enquête par la gendarmerie de Tours. Interpellé mercredi 6 avril 2022, l’élu avait été auditionné dans la foulée. Les journalistes du Petit Courrier l’Écho de la vallée du Loir précisent par ailleurs qu’une instruction pour viols sur mineurs est en cours à Tours.
Des élus « abasourdis »
Les maires de la communauté de communes du Val d’Amboise se sont réunis, ce lundi soir, et se sont mis d’accord pour « ne faire aucun commentaire sur cette affaire ». Les élus du conseil municipal de Nazelles-Négron se sont également réunis en urgence, se disant « abasourdis » par la mise en examen du maire. Ils ont décidé de mettre en place une cellule de soutien psychologique pour le personnel municipal et les habitants.
Cyrille Martin, premier adjoint, prend l’intérim de Richard Chatellier « jusqu’à son retour ». Selon son avocat, Me Bertrand Ritouret, le placement en détention provisoire du maire « ne pose pas de difficulté sur le fond » quant au maintien de ses fonctions.