Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent GENERIC ARCHITECTS qui est un nouvel atelier de création collectif. Basé aujourd’hui à New York, Paris et Arles mais ouvert sur les 5 continents.
GENERIC ARCHITECTS imagine et design des nouvelles plateformes ainsi que des structures sociales avec un focus sur l’influence culturelle.
Avec une équipe internationale de créatifs comprenant le Pérou, l’Inde, la France, la Norvège, l’Angleterre et les États-Unis, GENERIC ARCHITECTS arrive en France comme une agence d’un nouveau genre. Pour marquer le lancement de l’agence ils ont crée un album qui peut se voir comme une collection d’œuvres d’art (à voir sur votre ordinateur plus que sur votre téléphone), chacune conçue pour être autonome, mais qui vont ensemble. Ce n’est pas vraiment un album de concept vidéo, ni un concept visuel, c’est plutôt un concept de destruction créative. A la fois futuriste, progressiste et expérimental.
Mais l’objectif de GENERIC ARCHITECTS est avant tout d’entamer un processus de changement de régime. De la disruption à la destruction créative donc. L’ancien-régime publicitaire croit toujours au concept de disruption sans destruction. La disruption est une procédure du 20ème siècle. Ce n’est plus un outil d’influence avec une pertinence profonde. L’infiltration est un concept et un processus du 21ème siècle. C’est un outil stratégique invisible.
GENERIC ARCHITECTS croit en l’infiltration avec pour objectif d’être dans la destruction créative. La disruption a créé une stagnation intellectuelle universelle. Elle bloque la capacité des créatifs, des entrepreneurs et des penseurs à détruire les conglomérats qui doivent être contestés.
Autrement dit, GENERIC ARCHITECTS signe aujourd’hui la mort de la disruption en la remplaçant ici par la nouvelle ère de la destruction créative. Vous l’avez compris, la disruption c’était le XXe siècle. Le XXIe siècle est à la destruction créative. Et c’est donc GENERIC ARCHITECTS qui le signe. Si vous voulez en savoir plus c’est ici et maintenant avec l’architecte d’influence le plus célèbre des États-Unis, Steven Mark Klein.
Comment est née l’idée de créer un album pour la naissance de GENERIC ARCHITECTS, c’est une première mondiale pour lancer une agence ?
Les sept pistes vidéo ont été créées à la fin de l’été et au début de l’automne 2017. Un an plus tard, j’ai réalisé que je voulais organiser les pistes dans un album concept. Je pense que c’est la première fois qu’une agence utilise cette stratégie.
Il y a 7 morceaux, tous mis en mots et en images par La Société des Infiltrationnistes, pouvez-vous nous en dire plus sur ce collectif anonyme qui est aussi le producteur du disque ?
La Société des Infiltrationnistes a été créée pour concevoir et initier une série ouverte d’infiltrations culturelles des conglomérats de marques mondiales. Plus précisément les sociétés qui contrôlent l’économie internationale de la jeunesse. Cette liste comprend les deux les conglomérats de marques grand public et leurs agents de communication. La Société des Infiltrationnistes a généré une autre opération structurée pour servir de plateforme publique. LSDi fonctionne comme un projet de piratage. Alors que GENERIC ARCHITECTS rivalisera avec les groupes d’agences traditionnels et avec les ateliers de création. C’est une unité entraînée et expérimentée dans le combat en agence ouverte.
Le logo de GENERIC ARCHITECTS est un cercle imparfait, pourquoi avoir fait ce choix ?
Le cercle imparfait représente une approche intellectuelle ouverte pour rassembler, organiser, puis réduire le bruit des données en des méditations pouvant échapper à l’algorithme de contrôle des données.
Le titre de l’album est DOLPHIN COMMUNICATION. Est-ce que cela a un rapport avec les recherches de Carl Sagan et de John C. Lilly ?
DOLPHIN COMMUNICATION est à la fois une reconnaissance du travail de John C. Lilly avec les dauphins et le soutien de Carl Sagan à cette recherche. Ils avaient une société secrète: l’Ordre du Dauphin. Lilly a appelé le langage des dauphins « Dolphinese ».
Le nom de la maison de disques est: s/O SYSTEMS avec un logo vraiment puissant, vous pouvez nous l’expliquer ici ?
s/O SYSTEMS est la nouvelle division du software de s/O Systems, le hardware étant notre studio de design. Le logo représente une ère spécifique d’expositions d’art de pointe axées sur des informations, des logiciels et des fabrication d’objets logiques. Nos objectifs ne concernent pas la création et la distribution de biens de consommation ou d’expériences de divertissement. Le travail que nous nous attachons à révéler est la nature des systèmes de contrôle et nous proposons d’autres méthodes pour atteindre un équilibre psychologique et sociologique humain en opposition aux plateformes algorithmiques.
La pochette de l’album est une œuvre de Julian Schnabel sur un surfeur pourquoi avoir choisi spécifiquement cette œuvre pour la couverture ?
Julian est un artiste d’une grande intelligence et d’une grande profondeur. Il est également un surfeur passionné. L’image est héroïque et intime simultanément. Il représente également l’aspect organique du mot surfeur en opposition au monde du surf numérique. Je pense qu’avec des expériences organiques et réfléchies nous nous éloignerons du contrôle de l’entreprise que le surf des données [Google] a imposé au 21ème siècle.
Peut-on annoncer que l’œuvre globale concerne les formes de communication élevées ?
« Élevées » est un terme intéressant concernant l’esprit humain et les formes qu’il prend pour saisir, organiser, puis émettre des informations. Question: Apple organisera-t-il des séances « d’idéation » sous l’influence de marijuana légale pré-roulée et refusera l’utilisation des ordinateurs portables, des smartphones ou des PowerPoint ? Il serait intéressant d’avoir Steve Jobs parmi nous pour répondre à cette question.
Votre modèle conceptuel pour la création de cette album a été « Voyager : Golden Record », qui ont été deux disques qui ont été inclus à bord du vaisseau spatial Voyager lancé en 1977. Les disques contiennent des sons et des images sélectionnées pour représenter la diversité de la vie et de la culture sur Terre, et sont destinés à toute forme de vie extraterrestre intelligente, ou pour les futurs humains, qui pourront les trouver. Les enregistrements sont considérés comme une sorte de capsule temporelle. Carl Sagan avait déclaré que « le disque ne sera joué que s’il existe des civilisations spatiales avancées dans l’espace interstellaire, mais le lancement de cette bouteille dans l’océan cosmique en dit déjà long sur la vie », n’est-ce pas ?
Je crois que l’écosystème de la planète Terre était en équilibre alors une forme de vie intelligente a initié une expérience pour développer une autre forme de vie avec une conscience de soi. Il y a eu un certain nombre de moments incroyablement poétiques et de mon point de vue de nombreux actes dévastateurs et d’horreur à la suite de l’introduction du virus humain. Nous sommes du côté de la poétique sur le pouvoir.
Au regard du lancement de GENERIC ARCHITECTS on a l’impression que c’est symboliquement la fin de l’ère de la disruption, qu’elle n’est plus du tout pertinente, ce qui est pertinent au 21eme siècle c’est l’infiltration. Est-ce bien le message subliminal de GENERIC ARCHITECTS ?
C’est une description précise. La disruption est une procédure du 20ème siècle. Ce n’est plus un outil d’influence avec une pertinence profonde. L’infiltration est un concept et un processus du 21ème siècle. C’est un outil stratégique invisible. Il ne dépend pas de goûts ou de suiveurs. Son but n’est pas de créer plus de marques, de produits, d’expériences ou de personnages basés sur des datas mortes, à savoir, les relations publiques. C’est un antivirus qui est conçu puis introduit secrètement dans les flux de données. Invisiblement les déclarations de contrôle commence à prendre le codage enfoui dans l’antivirus. En exemple, le récent témoignage de Ye sur son périscope où il utilise les termes de « Mind Control » et « Echo Chamber ». Où a-t-il eu ces idées ?
Allez-vous alors demander publiquement alors la démission de Jean-Marie Dru ?
Je pense que ce serait un événement historique si GENERIC ARCHITECTS proposait publiquement que Jean-Marie Dru démissionne de la présidence de TBWA Worldwide. Il croit toujours au concept de disruption sans destruction. GENERIC ARCHITECTS croit en l’infiltration avec pour objectif d’être dans la destruction créative. La disruption a créé une stagnation intellectuelle universelle. Elle bloque la capacité des créatifs, des entrepreneurs et des penseurs à détruire les super-conglomérats qui doivent être contestés. Toutes les marques qui contrôlent actuellement les pays émergents réduisent intellectuellement les citoyens à des enfants. Les définitions actuelles de la culture sont toutes fondées sur une forme traditionnellement enfantine de lavage de cerveau. C’est comme les dessins-animés américains du samedi matin et les personnages créés pour exprimer les commandes permettant de contrôler les spectateurs impressionnables. La disruption est une stratégie développée par les adultes pour créer des générations d’adultes dont la définition de la culture est enfantine. L’infiltration marque le début d’un long processus d’ouverture de l’esprit de l’enfant aux vocabulaires supérieurs qui définira et engagera une discussion significative sur de nombreuses formes d’expression humaine. En bref un sac à main LOUIS VUITTON n’est pas un chef-d’œuvre. La culture de la sneaker n’existe pas. Nous savons que le marketing n’est pas une culture. Nous sommes déterminés à diffuser ce message. X = ZERO.
Et dernière question, qu’attendez vous du lancement de GENERIC ARCHITECTS dans le monde mondialisé de la communication ?
Notre objectif principal est d’entamer un processus de changement de régime. GA = destruction créative.
Si vous prenez l’album DOLPHIN COMMUNICATION comme une collection d’œuvres d’art, chacune conçue pour être autonome, mais qui vont ensemble, vous verrez ce que nous visons. Ce n’est vraiment pas un album de concept vidéo, ni un concept visuel, c’est vraiment un concept de destruction créative. Nous pensons que DOLPHIN COMMUNICATION est futuriste, progressiste et expérimental. C’est une tentative de refuser toute notion sécurisante de genre.