La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Pourquoi lui ? Parce que c’est un premier roman étonnant pour l’une des meilleures chroniqueuses littéraires française. Qui part du principe que les vêtements d’une femme peuvent raconter sa vie. Autrement dit, que les vêtements peuvent éclaircir sur les fictions que sont nos identités. Et surtout parce qu’on est loin du biopic sur Greta Garbo puisque c’est avant tout un livre sur le rapport aux vêtements. Elle n’a pas voulu jouer à la romancière. Elle qui connaît trop bien les codes contemporains du genre.
Où le lire ? Dans un défilé de mode ou avant de commencer une session absurde de shopping compulsif.
Le passage à retenir par cœur ? La nuit est déjà tombée sur Los Angeles. Les rues de Beverly Hills sont désertes, il fait chaud, un temps de printemps anachronique des guirlandes lumineuses qui ornent les longs palmiers, et des comptines de Noël qui s’échappent, lointaines, des portes de Barneys. Dans dix jours, ils fêteront Noël. Ils seront entre amis, en famille. Mais les 14 et 15 décembre 2012, lentement dépecée, Greta Garbo est morte une deuxième fois. La première fois, c’était en 1990, à New York, à l’âge de quatre- vingt-quatre ans. Elle n’avait plus fait de cinéma depuis quarante- neuf ans, depuis La Femme aux deux visages, cadeau empoisonné de George Cukor. Loin des plateaux, elle avait passé des décennies à ne plus avoir accès aux costumes d’Adrian, à devoir se débrouiller seule pour trouver le vêtement juste, la tenue adéquate à chaque instant, chaque scène imprévue que la vie allait l’obliger à affronter. Alors elle avait amassé des robes, et encore plus de robes, et des manteaux, des tailleurs, des souliers dans toutes les teintes, tous les camaïeux, pour ne pas se retrouver démunie selon le moment, l’heure et le jour, selon les aléas du scénario qu’allait lui imposer le réel, comme si elle s’était mise en position d’avoir à sa portée le costume ou l’accessoire parfaits pour mieux s’adapter à chaque rôle, chaque scène qu’elle allait devoir jouer à l’ombre des caméras : elle- même, dans sa propre vie, sans que rien ne soit écrit à l’avance. Maquillée, coiffée, juchée sur des talons vertigineux, sanglée dans une robe courte, Cora Sue Collins, quatre-vingt- six ans, balaie d’un geste l’étendue des robes exposées : « Je ne reconnais pas la garde- robe de Garbo, je n’ai jamais vu ces vêtements sur elle. » Elle fut l’une des premières stars enfants de Hollywood, travaillant, de cinq à dix- huit ans, avec les plus grands acteurs des années trente et quarante. Elle rencontre Garbo en 1932 sur le tournage de La Reine Christine, où elle-même interprète la reine à cinq ans. Un jour, Garbo l’invite à prendre le thé dans sa loge : quand la mère de la petite lui amène l’enfant, elle fait entrer Cora mais claque la porte au nez de l’adulte. « Nous sommes restées liées toute notre vie, nous déjeunions régulièrement ensemble, et Garbo portait toujours un pantalon, une chemise et des tennis. Elle était très simple, avec un style sportif. Elle ne portait une robe que pour les grandes occasions. » Dans son appartement de Manhattan, Garbo avait ouvert les portes de son dressing à son décorateur, Billy Baldwin, lui montrant des centaines de robes : « Je n’en ai jamais mis une seule. »
A qui l’offrir ? A n’importe quel amoureux d’Oscar Wilde, de Huysmans, de Truman Capote, de Dita von Teese ou encore de David Bowie…
Le manteau de Greta Garbo de Nelly Kaprièlian, éd. Grasset, 288p., 18,50 €.
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