Le groupe Conde Nast agit en ce moment même avec la peur au ventre. Tant son pouvoir est en train de s’évaporer aux yeux de tous. HYPEBEAST est maintenant plus influent et nous savons qu’Instagram est le premier et dernier clou dans leur cercueil.
Mais avant l’organisation de l’enterrement, c’est un dernier cataclysme que doit gérer le groupe Condé Nast. Après l’entrevue avec Vestoj, revue académique sur la mode, l’ancienne patronne du Vogue britannique, Lucinda Chambers, y raconte avoir été virée comme une malpropre après 36 ans de bons et loyaux services par son nouvel éditeur, Edward Enninful.
Forcement elle a voulu expliquer l’envers du décor. Dire pour une fois la vérité. Comment marche les dessous de cette industrie sans foi ni lois. L’interview est si controversée que le site Vestoj a été obligé de retirer un temps l’entretien de sa plateforme à la demande des avocats du groupe Conde Nast.
Elle explique simplement ce que nous publions ici depuis des années. Que les annonceurs ont pris le pouvoir sur le processus créatif. Autrement dit, l’interview reflète combien il est difficile de défier ou de critiquer le statu quo de l’industrie de la mode aujourd’hui.
Comme nous nous tuons à le répéter, le système de critique de l’industrie de la mode est profondément compromis. C’est un événement rare, mais de temps en temps, un des journalistes respectés exprimera une lacune perçue dans le système, mais il est vraiment exceptionnel de lire toute critique vraiment radicale comme vient de le faire indirectement Lucinda Chambers.
Regardez ce que vous lisez dans la plupart des cas, c’est un communiqué de presse prolongé. Il est presque impossible d’être un journaliste radical de l’industrie de la mode. L’industrie veut créer cette vision selon laquelle les concepteurs sont des créateurs et des penseurs de l’autre monde, mais lorsqu’il s’agit de la communauté des journalistes de mode, les pouvoirs qui contrôlent les droits et les privilèges veulent que les auteurs soient subordonnés à leur quête pour être reconnus comme une autorité.
Par exemple, les nouveaux éditeurs-contributeurs du VOGUE britannique nommés par Edward Enninful [Kate Moss, Naomi Campbell, Grace Coddington et Steve McQueen] démontrent encore une fois que la solution du monde de la mode est de compter sur le passé grâce à la NOSTALGIE et au NÉPOTISME au lieu d’affronter le présent pour créer un futur pertinent.
Ajouter à cette liste l’arrivée de Venetia Scott en tant que nouveau Fashion Director du VOGUE britannique et le magazine est retourné dans le passé. En 1990 plus exactement.
Dans le détails, Edward Enninful, rédacteur en chef entrant du Vogue anglais, a nommé Venetia Scott, Fashion Editor du titre londonien. Scott, styliste et photographe acclamée par le milieu, remplacera donc Lucinda Chambers.
Vous l’aurez compris, le système actuel du monde de la mode est obsolète. Il n’offre aucun sentiment de liberté ou d’expression personnelle.
Si vous entrez en discussion avec cette industrie en tant que jeune créatif, vous devez comprendre que votre sensibilité est une source de données qui sera très rapidement absorbée dans leur système et sera commercialisée et promue comme une réflexion prospective.
Nous pensons que la mode se répète simplement dans une série infinie d’expressions et de produits neutralisés intellectuellement.
Cette vue comprend également les réalisateurs de films de mode, les stylistes, les photographes et surtout les modèles. La mode n’est pas une plateforme pour de nouvelles idées, c’est une étape pour renforcer les idées déjà explorées.
Une occurrence régulière dans l’industrie de la mode est que plus l’idée est ancienne, plus elle est financièrement appréciée.
A nos yeux, c’est la fin de l’ère où les gens de savoir étaient des personnages célèbres. C’est pour cela que nous nous employons avec La société des Infiltrationnistes à explorer le savoir inconnu de personnes inconnues.
Nous ne pouvions laisser le futur être déterminé par le groupe Condé Nast ou par la famille Arnault qui opère, comme nous venons de le voir, SEULEMENT avec des gens connus et qui ne se reconnaissent qu’entres eux…