Le navire Condé Nast ressemble en ce moment au Titanic qui prend l’eau. Le groupe s’effondre comme un château de carte en perdant plus de 100 millions de dollars cette année et en licenciant 200 personnes en 2018.
Comme plus personne aux États-Unis et encore moins en Europe ne lit Vanity Fair, Vogue ou GQ, l’influence de Condé Nast n’est plus qu’illusion. La liste des 50 Français les plus influents dans le monde représente le désespoir de l’ancien régime se regardant mourir. Vanity Fair n’est effectivement que pure vanité. Et l’autorité culturelle de Conde Nast est terminée.
Pourtant en France, Vanity Fair continue de servir la même propagande à ce qui lui reste de lecteurs. En plaçant Xavier Niel comme le français le plus influent du monde, soi disant habillé et photographié par « son ami » Hedi Slimane (maison appartenant à son beau-père et à sa femme Delphine Arnault, héritière du groupe LVMH), le Groupe Condé Nast enfonce le dernier clou de son cercueil.
Que la presse soit obligée de courtiser les oligarques en place n’est pas nouveau. Mais qu’on fasse passer cela pour du journalisme est extrêmement grave.
Dans un monde post-Weinstein il est apparemment normal en France de présenter un homme ancien propriétaire de peep-show comme l’influence suprême française.
Comme nous l’avions déjà publié en 2015, « les cinquante personnes nommées ci-dessous, ne sont pas culturellement pertinentes aux réalités actuelles de la société et de la civilisation occidentale.
Notre opinion est que DIOR NE POURRA PAS ARRÊTER LES BALLES. Notre société n’a pas un besoin vital de modèles, de créateurs de mode, d’ambassadeurs de marques, et encore moins de la cabale du monde de la mode dont le seul but est l’auto-récompense, l’auto-congratulation, toujours au détriment de la communauté et en particulier de la jeunesse mondiale.
De la manière la plus objective possible, combien de personnes listées ici ont un lien direct avec Vanity Fair en tant qu’annonceurs ?
Notre liste est présentée comme un acte d’accusation publique de tout ce qui est nocif dans cette dictature culturelle contrôlée, organisée et promue par les plateformes médias du groupe Condé Nast.
Les gens et les marques pour qui ils travaillent ne sont pas pertinents. Ce qui est pertinent c’est vous. Votre vie est la seule expérience qui doit avoir une valeur.
Les produits, les personnes présentes sur cette liste n’offrent aucune solution quand aux besoins que vous avez pour vivre bien, pour vivre libre, pour déterminer votre propre définition du bonheur. Ce dont le monde a besoin, c’est de leadership, pas de publicité. »
Deux ans après, on remarque à notre grand désespoir que rien n’a changé. Pourtant, en 2018, le pouvoir est mathématique. Instagram a remplacé l’influence et l’autorité culturelle de Condé Nast. Vanity Fair n’a que 75k followers sur Instagram alors que Hypebeast en affiche 5 millions. Leur monde est donc déjà mort et enterré. Seul Michel Denisot y croit encore, une manière d’essayer de retarder sa retraite sans doute.
Quand ce dernier ose écrire dans son dernier édito, je cite « le podium ne compte que des numéros 1. Brigitte Macron, la femme française la plus populaire à l’étranger depuis Brigitte Bardot (selon Karl Lagerfeld) […] Et pour succéder à Christine Lagarde, Carlos Gosn et Christine and the Queens : Xavier Niel. Il est en couverture, photographié par son ami Hedi Slimane. En lisant et relisant son histoire époustouflante, j’ai cherché à définir quel est son métier. Il est Xavier Niel, tout simplement… »
On croit rêver. Autant qu’il brule directement ce qu’il lui reste de sa carte de presse. Terminer sa carrière en s’agenouillant devant l’ancien roi du Minitel Rose, drôle de façon de tirer sa révérence. Tout cela est à l’image ce qu’il se passe en ce moment en occident. 500 personnes que nous avons listées ici ont aidé la culture à définitivement se suicider. Très peu de monde en parle mais pour combien de temps encore ?