La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Quand on ne connait pas Thierry Théolier, la première écoute de 2000 What The Fuck, acte 2 peut s’avérer pénible tant cet album dénote sous toutes les coutures avec ce qui se fait actuellement en matière de musique. La deuxième écoute vous fera penser que l’auteur vous prend pour un(e) con(ne) puis, si vous faites l’effort, si vous lui laissez encore une chance, vous trouverez dans cet objet des choses particulières sous des dehors de bazar sonore pour touriste égaré. En bon héritier d’un certain esprit punk, TH a pris les choses en main pour faire SON truc. Tout seul. DIY.
Spammeur invétéré (spamouraï, comme il dit), grand pourvoyeur de punchlines hystéro-philosophiques via son compte facebook, TH déborde d’une créativité qui carbure au rejet du conventionnel convenu. Ce qui lui vaut bien des portes fermées. C’est que l’homme ne fait plus dans la compromission. Il développe une autre optique. Il fait des avions en papier avec le politiquement correct et tente de se libérer des fardeaux que l’époque moderne nous empile sur le coin de la cervelle. Pas de compromis donc mais une esthétique très personnelle en réponse aux injonctions contemporaines. Et dans sa musique plus qu’ailleurs. Son style ? Une sorte d’electro lo-fi de luxe indécise sur laquelle il articule des textes poétiques-frappés. Quand ces textes ne transpirent pas via une délicieuse synthèse vocale qui jalonne l’album comme un journal intime brodé de 1 et de 0. Ce deuxième album pioche dans le quotidien banal d’un humain qui s’assume comme tel: intelligent, sensible, intègre. Et qui fait avec ses moyens. En ce sens c’est un modèle de créativité. Peu s’en faut que la démarche elle-même ne devienne un modèle tout court.
C’est compliqué de parler de sa musique sans être tenté d’user d’adjectifs et d’adverbes en tous genres. Son album, comme le précédent, on l’aime ou on ne l’aime pas. Moi par exemple, je n’en suis pas un vraiment fan (même si j’ai contacté l’auteur pour avoir mes exemplaires). Mais ce que j’adore, c’est la démarche de laquelle ces disques découlent. A titre de comparaison, prenons Madonna: elle a déjà vendu plus de 300 millions d’albums tout au long d’une carrière épuisante de concerts, de promo, d’enregistrements, de promo, d’apparitions médiatiques, de promo, de culottes lancées au public (mon dieu !!), de promo… Théolier est l’absolu inverse. Il s’est créé sa propre dynamique, à hauteur d’homme. Il a prit le temps de bidouiller seul chez lui un son très perso, comme une sorte de Daniel Johnston electro. Non, TH n’est pas suivi et bichonné par des équipes d’assistants, de directeurs artistiques, de coachs vocaux… Non il ne vit pas sous les feux de projecteurs aveuglants, exposé au vu et au su d’une foule avide… Non il ne jettera pas son slibard dans l’assistance.
Pour saisir l’impact relativement réduit de ce disque, il faut s’imprégner du Dude Manifesto, écrit par Théolier himself. Ce petit livret pose les bases d’une micro-philosophie du bien-vivre dans une époque que l’on considère vaine et autophage. C’est une sorte de manuel de survie spirituelle à l’usage des loosers qui s’assument et qui le revendiquent. Au programme: se la couler douce, prendre son temps. Plaisirs simples et créativité. Au diable les prétentions. L’apparat au pilori au profit de la joie de vivre. Thierry Théolier en a fait son style de vie, simple, épuré, désintéressé. GO SLOW est son mot d’ordre.
A l’instar d’un R Steevie Moore, TH aime rester chez lui. Faire le dude, « duder dans son antre », au lieu d’aller dans un cocktail inepte où il convient de se montrer pour exister. R Steevie Moore honore ses commandes d’albums auto-produits par voie postale directement chez ses fans, un par un, sans intermédiaire. Les disques deviennent alors des objets rares et précieux, ils ne sont pas gravés à la chaîne, ils ont tous été manipulés par l’auteur. Les albums de TH sont fabriqués et distribués de la même manière. Faits dans sa maison, livrés dans la vôtre.
Inutile de continuer à digresser sur ce disque et sur son auteur. Gagnons du temps en se disant que si l’on est prêt à acheter un cd de Madonna, Muse, Black M ou tout autre « artiste », on peut se laisser tenter par 2000 What The Fuck acte 2, ne serait-ce que par pulsion de curiosité. Après tout, qui sait, peut-être qu’il sera l’élément déclencheur de votre propre création.
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