C’est un enchantement de découvrir ce film d’animation d’Eric Giessmann.
TYPEWRITERHEAD, ou l’histoire d’un homme dont la tête est une machine à écrire et qui n’arrive pas à se débarrasser de ses pensées.
Tous ses maux, ses doutes s’inscrivent à mesure qu’il pense sur des pages de textes noirs, confus, raturés, qui n’en font qu’a leur tête, ou plutôt la sienne, vu que c’est par là que tout passe.
Les transports en commun le matin pour aller travailler, le bureau obscur, la solitude contemporaine, la vie d’un homme seul qui se créé sa propre prison est ici mise en scène de la façon la plus poétique qui soit.
On pense bien sûr au roman de Michel Houellebecq, Extension du Domaine de la lutte, avec l’humour en plus. Et une fin beaucoup plus positive, sous forme de point, final justement.
Le travail de sound-design de Simon Kamphans est exceptionnel, et la musique créée par Robert Wolf confère également au film une dimension fantastique.
Pour voir la construction de ce petit bijou d’animation c’est par ici.