Radio Elvis va faire mal aux ventes de Noir Désir ou à ce qu’il en reste. Ils vont prendre le devant de la scène avec plus de profondeur et peut être même plus de détachement.
Pour l’instant il y a juste un peu plus de 1400 fans sur Facebook et très peu de presse sur eux. Mais ça ne va durer quand on voit la façon dont ils se présentent : « Enfants, nous grandissions au large de tout.
Nous n’avions pas encore de but mais nous savions qu’il nous faudrait tout quitter. Dans la chambre vide de nos parents, nous lisions London et Saint-Exupéry.
À la vidéothèque, sur les rayons déserts, il nous restait Herzog et la fureur de Kinski pour nous donner du rêve. Nous n’avions pas vraiment connu les années 80 mais nous gardions quelques traces d’ Orchestre Rouge ou de Marquis de Sade.
Nous n’avions jamais vu Manchester mais nous connaissions sa musique et ça aussi ça nous exaltait.
Nous étions seuls et pourtant des continents entiers vacillaient sous nos peaux. Des rives du Bosphore, du Rhum de Trinidad, de l’opium de Shangaï nous connaissions le goût, nous n’avions qu’à inventer ce que nous sommes aujourd’hui.
Enfants, nous vivions seuls dans le péril du jour et, lorsque la nuit s’avançait sur nos maisons perdues, nous écrivions de légers poèmes avec l’espoir secret d’exister.
Enfants, nous avions deviné qu’au loin se tramait un festin, nos voyages immobiles devaient nous y mener. »
Pour le reste il existe un premier 1er EP et un premier clip copié sur « I’m Not A Young Man Anymore » de Lou Reed. Ça donne le ton. Qu’on ne manquera pas de suivre à l’avenir.