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Une IA surveille en Chine des utérus artificiels humains autonomes

Une IA surveille en Chine des utérus artificiels humains autonomes

L’univers dystopique décrit par Aldous Huxley dans son roman Le meilleur des mondes semble se rapprocher. Des chercheurs chinois travaillent actuellement sur une nounou robotique capable de gérer les besoins de fœtus placés dans un utérus artificiel. Ils ont décrit leurs travaux dans la revue Journal of Biomedical Engineering.

L’invention est décrite comme une révolution dans un article du South China Morning Post, face à la chute du taux de natalité dans le pays. La Chine autorise les couples à avoir deux enfants depuis 2016, puis trois enfants depuis 2021. Cela ne semble pas suffire et le taux de natalité est descendu à seulement 7,52 naissances pour 1.000 personnes en 2021, un chiffre historiquement bas et qui accélère le problème du vieillissement de la population.

Un utérus artificiel entièrement automatisé

L’utérus artificiel, ou « appareil de culture d’embryon à long terme », est décrit comme un système contenant des fluides nutritifs dans lequel sont placés des embryons de souris. L’appareil est surveillé par une intelligence artificielle qui peut ajuster les flux de dioxyde de carbone et d’éléments nutritifs, et intervenir sur certains facteurs environnementaux.

L’appareil utilise trois modules optiques à contraste de phase pour surveiller le développement des embryons sans les manipuler, et ainsi optimiser le fonctionnement du système. La nounou artificielle peut également classifier les embryons selon leur état de santé et leur potentiel pour leur développement futur, détecter les anomalies et signaler tout problème majeur à un technicien.

Un schéma de l’utérus artificiel avec la nounou robotique. © Suzhou Institute of Biomedical Engineering and Technology

Un schéma de l’utérus artificiel avec la nounou robotique. © Suzhou Institute of Biomedical Engineering and Technology

Des questions éthiques pour une utilisation sur l’humain

Les chercheurs se limitent actuellement à des embryons d’animaux car la loi internationale limite la recherche sur les embryons humains à 14 jours de développement. Ils voudraient pourtant poursuivre au-delà car « il reste encore de nombreux mystères non résolus sur la physiologie du développement embryonnaire humain typique » selon Sun Haixuan, qui a dirigé la recherche. Une telle étude permettrait effectivement d’approfondir les connaissances sur la croissance des fœtus et des anomalies de développement.

Toutefois, un autre obstacle empêcherait l’utilisation d’un utérus artificiel pour des bébés humains. La gestation pour autrui est interdite en Chine et donc mettrait hors la loi tout hôpital qui aurait recours à ce procédé. « Je pense qu’aucun hôpital ne voudrait assumer cette responsabilité », a indiqué Sun Haixuan.

Cela pose également de nombreuses questions éthiques. Tout d’abord le lien avec la mère, qui serait complètement rompu. Quel serait l’impact sur l’enfant ? De plus, le recours à des utérus artificiels pour compenser un problème de natalité pourrait facilement tomber dans l’eugénisme. Le risque serait de créer une société comme celle vue dans le film Bienvenue à Gattaca, où on ne conserve que les embryons les plus parfaits. Cela risquerait aussi de diviser la population en deux classes, ceux nés d’un utérus artificiel, et ceux qui proviennent des voies naturelles…

Source : South China Morning PostFutura Sciences


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