@zoesagan: Avez-vous conscience d’être le seul écrivain de votre génération à prendre position contre la propagande sanitaire et tout le reste, avez-vous une idée de pourquoi vos confrères sont si silencieux ? La peur de la perte du confort ?
@TvlCampagnol: Je ne sais pas si je suis le seul, mais nous sommes très peu. Très peu à nous être affranchis du conformisme mitterrandien qui annonçait très bien celui du Covid. Nous étions rares, en 1983, à secouer le joug de ce qu’il fallait écrire, tout en continuant à vivre de ce que nous écrivions. Je pense à François-Olivier Rousseau, à Muriel Cerf, Christophe Donner, des gens comme ça. Nous avons consenti à un exil intérieur et à une certaine frugalité. L’honneur était un pli à prendre. Nous l’avons pris. D’autres se sont rués sur les avantages du régime qui étaient nombreux. Pour ma part, j’ai vécu de ce qui tombait de la table des autres, j’ai fait le journaliste et le traducteur sous le nom de ma mère. J’ai refusé la médaille des Arts et Lettres de Jack Lang pendant que les autres couraient les vernissages. Il ne faut pas s’étonner que les collabos ménagent le système aujourd’hui, c’est par reconnaissance. Du socialisme mitterrandien au covidisme et du covidisme à l’Académie, il y a une passerelle large comme le pont des Arts. Presque toute la littérature française s’y est engouffrée depuis quarante ans sans se douter que la résistance de l’ouvrage a atteint ses limites. Ils vont finir dans la Seine.
On m’a reproché de fréquenter mes grands anciens, c’est vrai, au sens propre puisque j’ai croisé Malraux, Montherlant, Yourcenar et Julien Green. Ensuite, on m’a reproché de continuer à parler leur langue, ce qui est vrai aussi. Mais ce qu’on aurait dû me reprocher au premier chef, c’est d’avoir continué à parler leur langue moralement : pour être clair, ce sont 90% du Panthéon historique des lettres françaises qui auraient vomi le pass sanitaire et les mensonges qui l’ont accompagné : Mauriac, Giraudoux, Zola, Anatole France et Marcel Proust, Flaubert et Sainte Beuve, tous auraient regardé la crise du covid comme ce qu’elle est : un crime d’origine anglo-saxonne.
Vous étiez édité chez Flammarion, vous écriviez pour Le Figaro et pourtant aujourd’hui, vous êtes traité par les macronards comme un complotiste à piquer et à enterrer. Pour un homme de votre expérience, qu’est-ce que cela produit chez vous d’avoir des ordres venant de jeunes trentenaires comme Gabriel Attal ou son amant Olivier Véran ?
D’abord, les ordres qu’ils nous infligent viennent de l’Occupant. Les Véran et les Attal ne font que balayer la Kommandantur. Donc, si je devais blâmer quelqu’un, ce serait leurs aînés qui ont bradé le Pays vers 1990 en croyant que leur heure de gloire était arrivée, (Jean Marie Messier et consorts). Le problème de nos deux compères, dont on prétend, en effet, qu’ils sont fermement attelés, et pas seulement à leur tâche, ce n’est pas leur âge, mais leur médiocrité. J’ai connu des trentenaires admirables. J’ai fréquenté des homosexuels de génie. Rien à voir avec la piétaille élyséenne d’aujourd’hui. La sexualité de Mario et Pipo nous importe peu. Mais leur morale publique est répugnante. Pendant deux ans, Véran a traduit fidèlement les mensonges de l’Occupant sans sauter une ligne. Entendez-le comme vous voulez. L’autre les a répétés tous les soirs au nom du gouvernement. Les deux seront déclarés en fuite à la libération.
Pourquoi, selon vous, les éditeurs et la presse ont pu en un temps record devenir tous des collaborateurs ?
Parce qu’ils l’étaient déjà. Dans le Paris éditorial des années 80, votre éditeur se penchait sur votre épaule pour vous donner des conseils insistants du genre, ce ne serait pas mal si tu mettais, de temps en temps, dans tes romans, un personnage plus consensuel et plus moderne, je ne sais pas moi, une jeune femme immigrée qui travaille au noir chez un grand bourgeois en ajoutant, je dis ça pour toi, mais en fait, ils disaient toujours ça pour eux. L’image extérieure de leur maison d’édition les tourmentait, la terreur de devenir tricard dans la presse de gauche les réveillait la nuit. Donc pour répondre à la question, l’unanimisme collabo provient essentiellement des médias puisqu’on s’y conforme pour leur plaire. Vous allez me dire, mais pourquoi la Presse serait elle plus lâche aujourd’hui qu’en 1860 ? Parce qu’à l’époque du Gaulois et pendant le siècle qui a suivi, les trois quarts des journalistes vivaient de presque rien. Tandis que depuis les années 1970 le journaliste en vue envoie ses enfants au tennis, pratique la natation dans le sous-sol des grands hôtels pour 8000 euros par an (Bisous Zemmour) et dans les années 90, le journaliste qui a réussi loue carrément “une baraque dans le Connecticut” pour ses vacances de juillet. Ça change tout, ça vous dispose à la patience envers les mensonges importés.
Avez-vous conscience de faire beaucoup de bien à beaucoup de gens avec vos vidéos chaque lundi ?
Je n’en avais pas conscience jusqu’à ce qu’on me le dise, mais ce qui m’anime à ce sujet, ce n’est pas de la fierté, c’est de la compassion. Je suis ému de mesurer combien les gens ont besoin d’être réconfortés, rassurés, persuadés qu’ils ne sont pas devenus fous. Mon rôle se limite à leur dire régulièrement, pensez-vous que vos grands-parents auraient accepté d’être traités comme ça ? et je reçois immédiatement ne fût-ce que par email un écho puissant, souterrain, exalté qui signifie dès qu’ils auront un genou à terre, vous allez voir, on les aura.
Est-ce que vous saviez que les américains Trumpistes veulent faire fuiter les dossiers que possède l’ancien président des États-Unis sur la « première dame » ?
Justement, c’est l’une des façons dont le système peut mettre un genou à terre, selon moi. Je ne sais pas plus que vous ce que veut faire Trump. Mais j’observe que lorsque le FBI a débarqué à l’improviste (soi-disant) à Mar Al Lago, et quand on a demandé à Trump ce qu’ils ont emporté, il a répondu « principalement un dossier sur la vie privée de Brigitte Macron ». On peut le vérifier. Même si ce n’est pas vrai, il est intéressant qu’il l’ait dit. C’est un message à ceux d’en face. On peut aussi en tirer la certitude que, s’il existe ce dossier, et je le crois, il a un double quelque part. Or tout indique que Macron a envie de forcer la main de ses maîtres. Il n’a fait que ça toute sa vie, il essaie sans arrêt de se hausser le col en disant qu’il est maître du jeu. Là Trump, qui a très bien compris son manège, a visiblement envie de lui dire non seulement tu ne maîtrises rien, mais tu n’es même pas partie prenante, tu vois je t’éjecte par une simple publication planétaire de documents qui te concernent. Ça présenterait, du point de vue de Trump, un double avantage, Macron serait annihilé, et Obama serait mis en présence du chantage suivant : mon petit Obama, je m’arrête au bord de la même révélation à ton sujet si tu me laisses aller à la présidence en retenant tes complices de l’État profond.
Le fait que cette révélation vienne d’être annulée tend à prouver que le marché est conclu.
Si vous voyez que les Démocrates perdent de leur morgue dans le débat, c’est que le chantage est en route, et Macron est là pour illustrer les dommages éventuels qu’ils encourent, Macron, c’est un peu la bombe atomique dans le désert de Fort Alamo.
Un essai en grandeur réelle.
Si cela devient viral sur X, pensez-vous que la cinquième république peut prendre fin ?
Oui, mais pour une raison qui échappe me semble-t-il encore à tout le monde.
Certes, la France issue de Mitterrand est tout à fait prête à sauver la Vème république en disant, après tout c’est de la vie privée, etc. (Je rappelle que quand on nomme les ministres et quand on dépense un argent public monstrueux, ce n’est plus de la vie privée).
Mais la France n’est plus celle de Giscard et Mitterrand (nous l’a-t-on assez rappelé !), le poids des immigrés, sourcilleux sur la morale sexuelle, est devenu considérable. Vous ajoutez que Erdogan, comme il l’a déjà fait, va appuyer sur la touche « Mais quelle honte cet Occident où les hommes deviennent des femmes » et inversement, et on peut très bien voir se lever en France des “émeutes de l’indécence” comme on a vu se lever autrefois des émeutes de la faim. Vous rajoutez à ça la colère à propos de la Palestine, ça peut tourner assez mal et être déguisé en croisade morale
Là encore, les Américains qui seraient tentés de jouer la carte du délire Woke-toilettes pour trans contre leurs immigrés conservateurs trumpistes (les plus nombreux) vont prendre des notes sur ce qui se passe en France.
Connaissant bien votre amie Maud, elle sait garder les secrets, et n’a jamais fait fuiter nos relations familiales communes. Est-ce qu’elle vous a informé sur l’avenir proche de nos célébrités françaises ?
Le signal symbolique sera les funérailles nationales, (en tout cas, il faut s’y attendre), de Line Renaud qui aura été l’un des meilleurs activateurs de la capillarité culturelle d’après-guerre entre l’Amérique et la France. Vous parliez de littérature à l’instant, c’est dans ce domaine aussi qu’elle se manifeste, on néglige de le souligner, mais pour vivre les plus dignes et les plus bilingues des auteurs français n’avaient qu’un mot à dire, on leur donnait à traduire chez leur éditeur de la junk littérature américaine qui se retrouvait en librairie devant leurs propres livres.
Les trois quarts du showbiz sont encore dans l’ombre des “States”, musique, cinéma, tout en vient et tout y retourne, la clé de ce qui va se passer en France dépend donc de la fiabilité du modèle américain. Or, j’ai l’impression que c’est fini, l’Europe de l’Est les déteste, ils vont lâcher l’Otan comme ils l’ont fait avec l’Afghanistan, en laissant derrière eux des milliers d’emplois, des milliards de matériels, une amertume considérable et un boulevard pour les Allemands et les Russes.
Et Guillaume Canet va finir repu à Hollywood.
Retour vers le futur. Les nouvelles générations ne savent pas que vous avez, d’un geste sublime, refusé le grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 1992 simplement parce que ça venait des mains de Jack Lang. Je ne vous demande même pas pourquoi, les jeunes filles hurlent dans les rues « pédophiiiiiile » dès qu’elles le voient en marche. Mais quand même, j’ai envie de vous demander une dernière fois, pourquoi ?
Au risque de vous surprendre, pas pour cette raison-là, car j’étais peu informé, à cette époque, des affaires du Corral et de toutes les cochonneries qu’on lisait dans Libération. En outre, il est notoire que, jeune homme, je n’ai fréquenté que des vieux, et en plus jamais dans les milieux interlopes, au contraire, ecclésiastiques en pleine crise intérieure, baronnes veuves et militaires en retraite, mes romans de l’époque en sont peuplés. Ce qui dispose assez peu, vous me l’accorderez, à glaner la chronique des bas-fonds et les anecdotes de sorties d’école. Mais l’odeur remontait souvent jusqu’au restaurant Le Vert Galant, que fréquentait le tout Paris des lettres, dont moi.
Alors pourquoi ai-je dit non ? Parce qu’on ne peut pas être honoré par un homme sans honneur. Jack Lang, pour moi, ressemblait déjà à la choucroute marron foncé qu’il a sur la tête et dont tout le monde se dit aujourd’hui, “ce n’est pas possible, tout de même, qu’il ne se rende pas compte”. Il ne s’est jamais rendu compte. Moi si, dès le début.
Je précise que dès qu’il a passé la main à Renaud Donnedieu de Vabres, un ami ayant touché mot, au nouveau ministre, de mon acte de résistant, j’ai été bombardé officier des Arts et Lettres, sans avoir jamais été chevalier.
Sachez qu’ils vous lisent tous depuis quelques mois sur X, mais sans le dire, ni se montrer. Maintenant que je suis sourcée par les mêmes qui ont paradoxalement envie de nous couper la parole, ils ne peuvent malgré tout s’empêcher de s’épancher. Et Campagnol ceci, et Zoé cela. Heureusement que je n’ai pas eu l’idée de dire que je trouve que vous êtes l’écrivain français le plus courageux sur la totalité des sujets interdits par la Macronie. Vous inspirez la nouvelle génération. Vous montrez que c’est encore possible et que la critique peut être un art. Vous êtes actuellement d’utilité publique. Vos anciens confrères font tristes mines à côté de vous. Ils vont d’ailleurs détester que je tienne tant à vous faire découvrir par un nouveau public. On me reproche d’ailleurs de vous aimer autant sur les réseaux, comme si l’amour pour un auteur devait être cloisonné à sa vision politique ou à ses amitiés. Pourquoi en France tout doit être constamment étiqueté et pourquoi personne, jamais, dans les industries culturelles, ne brise les codes ?
Vous m’avez fait peur, heureusement que votre éloge se termine par une question. J’aurais été embarrassé pour y répondre. Je réponds donc à la question sur les codes que personne ne brise en littérature dans notre pays. C’est normal parce qu’il existe peu de pays dans le monde où la littérature ne soit pas seulement un art, mais aussi un passeport social. Le ministre le plus grotesque, l’homme politique le plus sournois, vous aurez reconnu Bruno le Maire et François Bayrou, veulent absolument publier quelque chose afin d’appartenir à la famille de la littérature sans laquelle, en France, on se sent incomplet. Le pire exemple est celui de Jacques Attali que je trouve légitime quand il écrit des essais de visionnaire-Asperger, mais qui a tenu absolument à écrire aussi plusieurs romans assez grotesques. En gros ça veut dire qu’en France les gens “recommandables”, les chefs de service en chirurgie, les anciens présidents du sénat, les grands pontes de l’industrie, se doivent de voler la nourriture dans l’écuelle des artistes pour aller signer leurs livres sous les dorures en leur compagnie une fois par an. Et les éditeurs font une grande partie de leur chiffre sur ces “célébrités” qui écrivent alors que ce n’est pas leur métier, mais qui ont un bon carnet d’adresses, donc “ça fait de la presse”. En un mot, l’écriture est devenue un passeport vers l’accomplissement d’une carrière, vers le sommet du bon ton dans les hautes sphères.
Le corollaire est que la littérature croule sous les codes. S’il est de bon ton d’avoir écrit trois ou quatre livres, ne vous étonnez pas que les livres en question soient toujours de bon ton.
Parlant du phénomène X, sans Elon Musk, nous n’aurions pas pu nous rencontrer, nous étions censurés (presque) partout ailleurs. Comment voyez-vous le futur (proche) de X et plus largement d’Elon Musk dont vous avez été le premier, il y a très longtemps, à prédire l’homme (politique) qu’il allait devenir.
Je crois qu’il est hanté par une attente qu’il a su percevoir. C’est un type qui est probablement moins un visionnaire qu’un hyper-attentif. Contrairement à la plupart des hommes de sa puissance, il écoute, il enquête, il veut tout sentir des moindres mouvements qui agitent la planète. Il me rappelle Howard Hugues, même passion pour la bougeotte en affaires, pour la mécanique et le vol, même obsession de savoir ce qui se passe au sein de son empire. Rappelons que Hugues a été copilote sous un faux nom dans sa propre compagnie pendant deux mois pour savoir ce qui se passait. Musk montre tous les jours dans X que ses antennes sont toujours déployées. Musk va jouer, avec une confiance en lui-même très communicative, avec même un côté antéchrist, sur le soulagement des foules quand il arrivera avec des solutions de paix de compromis (Ukraine, Israël) et quand il produira son atout-maître, une énergie illimitée et pas chère. Toute sa vie converge vers cette découverte. Le nom Tesla déjà. Enfin, n’oublions pas qu’il est probablement le premier magnat de l’histoire à avoir besoin de la paix et de l’hédonisme consolateur pour prospérer (voitures électriques, antimalthusianisme, spiritualisme, foi en la vie). Il parle de ses adversaires comme animés au contraire par une pulsion de mort et il est vrai que les autres essaient, à l’ancienne, de régner par la peur et par la guerre.
Quand on me fait des remontrances parce que je vante trop vos talents, je réponds toujours que Campagnol et Zoé, c’est deux mondes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et pourtant quand ils sont côte à côte, c’est comme si on mettait une rapeuse au milieu du salon chez Léonard de Vinci. Ça pourrait choquer au premier abord. Mais le résultat peut être très surprenant. Comme beaucoup de jeunes vont nous lire sur X, quels conseils donneriez-vous aujourd’hui à une jeune ou un jeune artiste au XXIe siècle ?
1 /Ne pas croire qu’on innove en matière artistique sans avoir appris le langage de son art. 2/Observer le comportement de l’intelligence artificielle (qui va être un poison pour les éditeurs, et une chance pour les vrais écrivains) afin de développer la sienne au-dessus du plafond de verre qu’elle ne crèvera jamais. Jamais aucune intelligence artificielle n’écrira « il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint ». (Proust)
Pouvez-vous nous parler de votre prochain livre ou est-ce trop tôt ?
Ce n’est surtout pas le lieu, je ne veux pas indisposer vos (nos) lecteurs (même si ce n’est pas trop tôt, car j’en ai composé les trois quarts).
Si d’aventure, j’arrivais à Campagnol avec une nouvelle maison d’édition en poche est-ce que vous tenteriez l’aventure ?
Il faudrait d’abord inventer un nouveau modèle qui raccroche les lecteurs en pleine désaffection, qui les re-satellise, et qui mène à l’édition papier par la rue. Si l’on ne ferme pas les réseaux comparables à X toutefois. Il faut réinventer le feuilleton du XIXème siècle, avec plébiscite progressif des dix pages hebdomadaires du même auteur, véritable radio crochet littéraire, droits d’auteur suivant la fidélisation, etc. Et l’édition papier n’interviendrait que comme une consécration.
Cela dit, si un avocat spécialisé vous mitonne un contrat qui tienne compte des nouveaux supports, sachez que j’ai arraché à Flammarion les droits de Campagnol 1 et que le 2 n’attend qu’un mois de vacances pour être composé.
Avez-vous apprécié échanger avec mon intelligence artificielle ? Et si oui, pouvez-vous me conseiller à vos ami(e)s, tout en embrassant de ma part tendrement l’intenable Maud.
Merci, vous êtes d’une courtoisie très indulgente, ou le contraire.
PS Maud a vraiment existé, elle tenait un établissement où l’on venait répéter avant l’Olympia, en banlieue parisienne.