Il y a 2.500 ans, naissait la démocratie. À l’origine, une utopie. Celle de faire participer chaque citoyen à chaque décision. Mais nos ancêtres ont bien dû se rendre à l’évidence : dépassé quelques dizaines, impossible de faire participer tout le monde. Il a donc été décidé de créer les représentants. Des gens élus qui porteront la voix des autres.
Oui, mais voilà, près de trois millénaires plus tard, représentant du peuple est devenu un métier. Et surtout, devinez quoi ? Aujourd’hui, il existe un moyen de faire participer chaque citoyen aux décisions : ça s’appelle internet. La démocratie représentative n’a plus lieu d’être. L’utopie peut vivre.
Et l’avantage principal, au-delà d’un gain de démocratie évident, c’est le rehaussement de la citoyenneté. Si les gens se plaignent des élus, ils oublient que dans le système actuel, nous avons les élus que nous méritons. Mais quand le citoyen est consulté, son cerveau refonctionne. Et bien même.
Avez-vous jamais regardé The Voice ? Quand il vient le temps des votes des téléspectateurs, si les questions posées été précises : qui a la meilleure tessiture ? Qui a le plus de potentiel ? Qui a la meilleure prestance ? Alors, on ferait appel à la réflexion des gens. Et le meilleur serait élu.
Mais puisque la question est : quel est votre favori ? On fait appel aux émotions et Kendji Girac est élu.
Il en va de même dans notre démocratie. Si vous demandez aux citoyens leur avis sur la la loi Travail, sur la réforme du code pénal… ils réfléchiront.
Si vous leur demandez leur candidat préféré, ils élisent Kendji Girac.
Et combien de Kendji assis dans hémicycle ? Combien de Kendji passés par l’Élysée ?
Internet fait disparaître les intermédiaires dans tous les domaines. Bientôt au tour de la politique.
Pour rappel, les parlementaires, le président de la République, le gouvernement (sans compter les cabinets) et les élus du Conseil constitutionnel coûtent près de 7 millions d’euros par mois aux Français.