Dans plusieurs États membres de l’UE – et, sans coïncidence, tous se situent en Europe occidentale – des signaux d’alarme sont tirés en ce qui concerne les niveaux d’éducation. Dans une « note d’information », les collaborateurs du ministre français de l’Éducation, Pap Ndiaye, affirment que non seulement les connaissances en mathématiques chutent de manière spectaculaire, mais aussi celles de la langue française : « Les élèves évalués dans le cadre des compétences linguistiques en 2021 sur la base d’une dictée en français obtiennent de moins bons résultats que les élèves de la même évaluation en 1987, 2007 et 2015 ».
La note d’information repose sur une dictée, qui est restée la même au cours des années mentionnées. Une douzaine de lignes, 67 mots et 16 phrases. Aujourd’hui, les élèves font en moyenne 19,4 erreurs, 18 erreurs en 2015, seulement 14,7 en 2007 et 10,7 erreurs en 1987. Le nombre de « bons élèves », en particulier, s’est effondré. Alors qu’en 1987, 30,7% des élèves faisaient moins de 5 fautes en moyenne, ce chiffre est tombé à 15,6% en 2007, et atteint à peine 7% aujourd’hui.
Plusieurs pédagogues français, comme Robert Redecker ou Jean-Paul Brighelli, parlent de « la mort programmée du système éducatif ». Non seulement l’immigration, mais aussi les expériences de Mai 68 ont fait que nos écoles ne transmettent plus de connaissances, mais offrent seulement un espace coûteux d’ergothérapie. Est-ce si différent en Flandre ?
Les experts tirent la sonnette d’alarme sur le niveau d’éducation dans les écoles primaires allemandes
Des experts allemands de l’éducation ont demandé au gouvernement fédéral allemand de s’attaquer de toute urgence à la tendance négative de l’éducation dans les écoles primaires. De nombreux enfants ont des bases insuffisantes en langue allemande et en mathématiques. Les experts Felicitas Thiel et Michael Becker-Mrotzek (photo) ont présenté un résumé de leurs rechesrches scientifiques lors d’une conférence des ministres à Berlin. Les écoles primaires parviennent apparemment de moins en moins à enseigner les compétences de base aux enfants.
L’IQB-Bildungstrend et l’étude de l’Institut Robert Koch sur la santé des enfants avaient déjà montré qu’un enfant sur cinq ne possède pas les bases de la langue allemande et des mathématiques. Et un enfant sur quatre présenterait un risque accru de troubles du comportement dans les mêmes études. L’une des raisons du déclin marqué de l’enseignement allemand serait la proportion de plus en plus élevée d’enfants issus de familles non germanophones. En Allemagne, cela concerne actuellement un enfant sur cinq, avec une tendance à la hausse.
source : Peter Logghe via Euro-Synergies