Quand les temps étaient difficiles Ingmar Bergman réalisait des publicités pour vendre des savons et Orson Welles pour vendre du vin. Et il faut dire que les publicités enivrantes d’Orson Welles sont devenues un phénomène culturel des années 80. Il y avait de quoi.
Ceux qui étaient vivants pour regarder la télévision à la fin des années 1970 et au début des années 80 n’ont pas pu éviter le message publicitaire suivant (récité par Orson Welles lui-même) : «Nous ne vendrons pas de vin avant l’heure».
Quarante ans après Citizen Kane, le génie de la réalisation était au fond du trou financier, il n’avait plus rien. Il luttait pour terminer son long métrage The Other Side of the Wind, ne sachant pas que Netflix le ferait éventuellement pour lui.
Il avait donc besoin d’argent, de beaucoup d’argent parce qu’il devait aussi s’auto-financer pour payer une partie de ses films. Alors il a fait des films publicitaires pour de la piquette et du mauvais champagne. Et voici le résultat (culte).