Oh oui, cette vidéo est chaude. Oh oui, elle vous donne des envies de bousculer le sapin de Noël. Mais le spot d’Anne Summers méritait-il les tollés reçus lors de son passage télé ?
D’abord, Anne Summers vend de la lingerie coquine et des sex toys, alors que vous attendiez-vous à voir dans un de leur spot ? (et qui fait, en plus, l’effort d’une chute humoristique)
Ensuite, à n’importe quelle heure de la journée, il suffit de mettre une chaîne musicale pour tomber sur des fesses se remuant de façon encore plus vulgaire (et de manière générale, la popularisation d’une dichotomie désirable/respectable qui embrasse toute la gente féminine occidentale aujourd’hui).
Enfin, et surtout, nous rappelons à tous les mal-baisés, les frustrés, les anxieux du vagin et du pénis, que le sexe dans les médias à deux ennemis : la pornographie froide, qui éduque les plus jeunes dans une sexualité dénuée de sentiments et vouée au culte de la performance, et la nudité inappropriée (clips de musique, publicité pour des yaourts…) qui tue l’aspect fantasmagorique et intimiste de la sexualité (aspect littéralement essentiel, qui est la base du spot d’Anne Summers).
Alors qu’une jolie vidéo sensuelle et érotique n’est ni plus ni moins qu’une approche dans les règles de la sexualité.
Mais tout ça, messieurs, mesdames, les frustrés, vous le saviez déjà n’est-ce pas ? Oui, en fait ce ne sont pas les enfants que vous cherchez à protéger de ces films, mais bien votre propre malaise.
Souvenons-nous, que dans ce monde de consumérisme, de libéralisme morbide et de société du spectacle aculturé, le sexe reste le seul plaisir gratuit et inoffensif. Et qui plus est, le seul moyen de communication qui utilise les 5 sens.
Vous faîtes ce que vous voulez, mais nous, on passe commande à Anne Summers.