RICARD BURTON : Le keynote du 27 Janvier c’est déjà demain. Vous nous avez apporté quoi dans votre besace de magicien berbère monsieur Jobs ?
STEVE JOBS : Vous n’aurez qu’à vous y rendre. Maintenant que nous avons un négro à la présidence, nous acceptons ses semblables. Il faut bien donner un semblant de démocratie sauce Floraline à nos événements.
RICARD BURTON : Votre agressivité même si elle est connue dans le monde informatique, n’est que très peu relayée dans les médias.
STEVE JOBS : Parce que vous croyez que le fabricant des Haribo est une montagne de douceur et que, peut-être, dans ses plus bas fantasmes, il ne sodomise pas ses assistantes avec ses boîtes de 500 grammes ?
RICARD BURTON : En seriez-vous là où vous êtes sans avoir écraser tout le monde ?
STEVE JOBS : Entre inertie et efficacité, il a fallu choisir. Ma femme quand elle est sur moi, c’est des centaines de millions de dollars qu’elle monte. C’est bien plus excitant qu’un taureau mécanique.
RICARD BURTON : Il y a quelques années, Bill Gates, de part son hégémonie sur le monde informatique avait tout un tas de détracteurs. Malgré votre succès fulgurant depuis votre retour dans la firme, vous êtes toujours adulé.
STEVE JOBS : Nous n’avons pas les mêmes lobbys qui nous soutiennent. Bill fait partie des années 90 et c’est très intelligemment qu’il a décidé de se retirer. Maintenant, il fait comme toutes les vieilles riches botoxées, il s’occupe de fondations pour un continent que le reste du monde continue de piétiner. Il ne fait donc plus rien.
RICARD BURTON : Vous échappez un peu à la généralité de ma question. Plus précisément Monsieur Jobs, vous êtes bien plus vicieux et sécuritaire que ne l’a jamais été Bill Gates. Tout est protégé chez vous, vos fichiers musicaux, vos « Iphone » qu’il faut jailbreaker. Il faut donner sa carte de crédit pour le plus simple petit pas, comme pour montrer patte blanche. Pourtant, personne ne veut votre peau, à part votre maladie peut-être. Vous êtes bien plus sournois que le reste de vos collègues et pourtant…
STEVE JOBS : Je vous parlais de lobby un peu plus tôt. N’allez pas chercher plus loin. Voyez, je fais des ordinateurs plus chers que les autres, pas compatibles avec le reste ou pas complètement. Mes ordinateurs ne s’achètent pas partout mais je continue à les écouler. J’ai rendu l’ordinateur aussi indispensable et adaptable qu’une télévision dans un habitat. Un Mac, c’est un élément de décoration, l’appartenance à une caste qui dit que vous avez les moyens de dépenser plus ou que vous êtes créatif.
RICARD BURTON : Vous cachez aussi votre maladie, on ne sait pas bien ce que vous avez, ni depuis quand cela dure et quand cela doit s’arrêter. Pourquoi tant de secrets ? Pourquoi un tel comportement de chef d’Etat en fonction ? Et pourquoi toujours tout est si scrupuleusement gardé ainsi ?
STEVE JOBS : Le culte du secret Monsieur Burton ? Vous préférez peut-être que je vous appelle Ricard, pour donner un semblant de proximité ? Pour ma part Monsieur Burton, c’est mieux, on dirait ainsi que je vous respecte alors que c’est purement une régression aux champs de coton.
RICARD BURTON : N’avez-vous pas peur de devenir finalement comme Philip Starck, un con, pétri d’orgueil et ayant démocratisé le soi-disant design à une population qui n’y comprends rien.
STEVE JOBS : Monsieur Burton, remballez moi vite le nom obscène de cet ancien gros sans talent aucun et sachez que je suis cette personne que vous décrivez depuis près de trente ans maintenant.
RICARD BURTON : A quelles nouvelles révolutions devons-nous nous attendre prochainement chez Apple ?
STEVE JOBS : Le « Imoi ». A l’allure à laquelle je me dégrade, il va me falloir un remplaçant. Il n’y aura qu’un exemplaire, un moi-même renouvelé. Nous planchons tous dessus car, à la vérité mon cher Monsieur Burton, la terre a beau être peuplée de bien trop de négros, je me vois mal ne pas assister à la désintégration pure et simple de votre berceau, l’Afrique. Amen.
* Interview réalisée avec Steve Jobie Joba