Pourquoi lui ?
Parce que 20 ans après sa mort, il n’a jamais été autant indispensable. Parce qu’aujourd’hui, à l’heure où la course à la réussite le dispute au médiocre érigé en modèle, où les nihilismes se chamaillent la première place, où l’on se soumet volontiers aux rythmes imposés par les échanges numériques, Charles Bukowski oppose encore et toujours, sous des dehors d’obsédé sexuel alcoolique et parfois violent, une profonde humanité. Parce que cette humanité se retrouve dans toute son oeuvre, notamment dans ses recueils de poèmes qui, pour certains, vous mènent du rire au larmes en 3 lignes.
Parce que Bukowski, c’est à la fois le bonheur d’être vivant et la douleur d’être un homme.
Où le lire ?
Chez soi, à poil, téléphone éteint et rideaux tirés en écoutant la 3ème de Mahler.
Le passage à retenir par coeur ?
« Le premier combat fut un bon combat, avec plein de sang et de courage. Assister à un combat de boxe ou aller au champ de courses apprenait quelque chose sur l’écriture. Le message n’était pas très clair, mais cela m’aidait. D’ailleurs, c’était ça l’important: le message n’était pas clair. Il se passait de mots, comme une maison en flammes, un tremblement de terre ou une inondation, ou encore une femme qui sort de voiture en montrant ses jambes. Je ne connaissais pas les besoins des autres écrivains; je m’en foutais. De toute façon, je les trouvais illisibles. J’étais enfermé dans mes propres habitudes, mes propres préjugés. C’était pas mauvais d’être stupide, à condition que votre ignorance soit vraiment vôtre. Je savais qu’un jour j’écrirais sur Katherine et que ce serait difficile. C’était facile d’écrire sur les putes; écrire sur une femme estimable était beaucoup plus difficile. »
A qui l’offrir ?
On pense d’abord à un jeune trader ambitieux et plein de coke, coinçé dans une pute de luxe mais l’idéal serait de l’offrir à votre neveu boutonneux qui redouble sa première..