Nathanaël a la vie rêvée : créatif dans une agence de communication, a un très bon salaire, travaille avec des amis, vient en short au bureau, les yeux encore gonflés des excès de la veille. Quand sa boîte ferme brutalement, il tombe de très haut. Et décide d’assumer son nouveau statut : il est bomeur, ‘un mec qui avait un boulot cool et qui, une fois au chômage, essaie de rester cool ‘. Son quotidien ? Lever à 11 heures après trois alarmes iPhone, déjeuner avec un ami qui bosse, café pour discuter d’un plan avec un pote graphiste, petite sieste, tour aux ventes privées Nike et déjà, il est 17 heures, l’heure de l’apéro, histoire de faire monter la pression avant d’aller mixer au Nuba.
Il assure à ses proches qu’il s’apprête à se lancer en freelance sur des projets ‘ultra-confidentiels-tu-comprends-je-ne-peux-pas-en-parler ‘. La vérité ? Une addiction à Facebook, au Ricard, au rafraîchissement de sa boîte mail et aux textos ‘Tu fais quoi ? ‘Car en réalité, sa vie est moins rose qu’il le montre. Auprès des filles, se déclarer chômeur, c’est moins efficace que ‘directeur de créa’.
Ses parents s’inquiètent, ses amis construisent leur vie, et Monsieur Pôle Emploi parle une langue étrangère… Pas facile d’être un bomeur heureux.
Le bomeur. Une vie de bobo chômeur de Nathanaël Rouas. Editeur : Robert Laffont