Depuis l’élection de Macron, une vague de critiques s’est élevée contre lui, portée par des intellectuels, activistes, journalistes et humoristes. Découvrez cette liste de personnalités en hommage au mouvement #JeNeSuisPasSuicidaire, qui ont osé défier le pouvoir en place.
Depuis le début de l’année 2025, une série de drames a bouleversé la France, touchant à la fois les fonctionnaires de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et des figures politiques de premier plan.
Ces dernières années, un phénomène préoccupant a émergé dans le paysage politique français : de plus en plus de politiciens bloquent les commentaires sur leurs publications et déclarations publiques, empêchant ainsi les citoyens de s’exprimer.
Pourquoi lui ? Parce que son immense roman commence par un aphorisme d’Albert Camus qui résume bien son œuvre : « L’absurde ne délivre pas, il lie. » Parce qu’elle l’a écrit dans une pièce minuscule en Virginie qui ressemble à une cellule, « ancienne chambre d’esclave autrefois, et il était donc légitime que je l’utilise comme bureau pour écrire. » Parce qu’elle n’a pas de site Internet officiel, encore moins de compte Facebook ou Twitter. Et surtout parce que c’est un chef d’œuvre déjà culte.
Où le lire ? En cellule de dégrisement.
Le passage à retenir par cœur : « Mais dépression n’était pas le mot juste. Il s’agissait d’un plongeon dans le chagrin et le dégoût, ça allait bien au-delà de la sphère personnelle, une nausée écœurante en réaction à l’humanité et à toute entreprise humaine depuis la nuit des temps, et qui me lessivait. Les convulsions répugnantes de l’ordre biologique. La vieillesse, la maladie, la mort. Pas d’échappatoire. Pour personne. Même ceux qui étaient beaux étaient comme des fruits ramollis sur le point de pourrir. Et pourtant, tant bien que mal, les gens continuaient de baiser, de se reproduire et d’affourager la tombe, produisant de plus en plus de nouveaux êtres qui souffriront comme si c’était chose rédemptrice ou bonne, ou même, en un sens, moralement admirable : entraînant d’autres créatures innocentes dans le jeu perdant-perdant. Des bébés qui se tortillent et des mères qui avancent d’un pas lourd, suffisant, shootés aux hormones. Oh, comme il est mignon ! Ooooooh. Des gamins qui crient et qui glissent sur le terrain de jeux sans la moindre idée des futurs enfers qui les attendent : boulots ennuyeux et emprunts immobiliers ruineux, mauvais mariages, calvitie, prothèses de la hanche, tasses de café solitaires dans une maison vide et poche pour colostomie à l’hôpital. La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l’éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l’atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s’adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s’énervaient devant les infos, s’inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l’US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec touts sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l’information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d’oublier : où nous étions et ce que nous étions. Mais sous une forte lumière il n’y avait rien de positif à voir. C’était pourri de A jusqu’à Z. Faire vos heures au bureau ; pondre consciencieusement vos 2,5 enfants ; sourire poliment au moment de votre départ à la retraite ; puis mâchouiller votre drap et vous étouffer sur vos pêches au sirop en maison du même nom. Mieux valait ne jamais être né – ne jamais avoir désiré quoi que ce soit, ne jamais avoir rien espéré. »
A qui l’offrir ? A tous ceux que vous aimez sans le savoir.
Le Chardonneret (The Goldfinch), de Donna Tartt, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Edith Soonckindt, Plon, «Feux croisés», 790 p., 23 euros.
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert sur les 5
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