Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous



Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous


La Politesse – François Bégaudeau

La Politesse – François Bégaudeau

Pourquoi lui ?
Comme toujours, François Bégaudeau garde le regard froid. Sur hier, aujourd’hui et demain. Sur le monde médiatique. Sur le place de la littérature et des écrivains dans notre monde. Sur le poids des codes sociaux.
En fait, comme souvent, il nous parle liberté. Mais sans en avoir l’air. De la même manière que les puissants nous les ôtent en fait.
Un roman sur l’absurde qui ne dit pas son nom.

Où le lire ?
Devant votre ordinateur. Quand vous vous apprêtez « à écrire ce roman auquel vous pensez depuis des années, parce que, après tout, tout le monde peut écrire un livre. »

Incipit.
« Ma chère Nina, comme c’était ? »

Le passage à retenir par cœur.
« -Quelles expériences de vie ont influencé votre carrière ?
-Je vois au moins trois raisons à ce que la culture soit le domaine réservé de la bourgeoisie.
-Quelles personnes ont contribué à votre construction personnelle ?
-Primo, cadre culturel : les parents lisent, vont au théâtre, voient des films d’auteur, bref mettent les trésors de l’art à disposition de leurs enfants dans le temps extra-scolaire – voire scolaire, genre École alsacienne.
-Quelles sont les bonnes choses de la vie auxquelles vous ne pourriez pas renoncer ?
-Deuxio, tapis financier pour amortir les années de glande chercheuse après le bac. Loyer assuré, appartement hérité, bref mise de départ pour voir venir en attendant que les premiers contacts fermentent en positions.
-Quel est le poème que vous aimez vous rappeler à vous-même ?
-Tertio, psychologique. Le bourgeois complexé de l’être a besoin de négativité rédemptrice. Sauf bouffée délirante, la négativité politique ne lui est décemment pas accessible. Comme me le disait Edwige, fille de ministre de droite passée de rive gauche à rive droite en devenant éditrice de gauche : moi voter Mélenchon c’était too much. Il reste l’art appréhendé puérilement comme travail du négatif. L’art dans la version pathologique-bohème cultivée par les rejetons contrariés de la bourgeoisie : névrose rebelle, écorchure vive, malédiction.
-Si vous étiez Premier ministre, que feriez-vous pour votre Pays ?
-Quatro, un bourgeois d’éducation catholique se sent déclassé sur l’échelle du goût. Se sent ringard. Il faut qu’il récupère des points élégance. L’art envisagé comme stade supérieur de la mode lui offre cette possibilité.
-Vous vous foutez de ma gueule ?
-En somme, en se distinguant par l’art, le bourgeois trouve le moyen de ne plus l’être tout en le restant, j’espère que je n’ai pas répondu à côté. »

À qui l’offrir ?
À tout le monde. Il faut réapprendre la vérité.

0

La Politesse, François Bégaudeau, éd. Verticales, 293 p., 19,50 €


Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous



Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous


Génial ! Vous vous êtes inscrit avec succès.

Bienvenue de retour ! Vous vous êtes connecté avec succès.

Vous êtes abonné avec succès à APAR.TV.

Succès ! Vérifiez votre e-mail pour obtenir le lien magique de connexion.

Succès ! Vos informations de facturation ont été mises à jour.

Votre facturation n'a pas été mise à jour.