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Qui organisera l’enterrement de la mode ?

Qui organisera l’enterrement de la mode ?

Les messages se font de plus en plus nombreux et de plus en plus clairs. On ne peut plus les appeler oracles. Ils sont trop nombreux. Comme le disait avec cynisme et honnêteté Nelly Rodi, « mon travail consiste à prédire les futures tendances et ensuite à faire le lobbying nécessaire pour qu’elles se produisent. » Toute l’industrie de la mode fonctionne aujourd’hui sur ce genre d’absurdité. Une logique auto-nourrie et auto-légitimée qui n’a pas plus d’avenir que l’ultra-libéralisme.
La fashion week parisienne était un cénotaphe dont les événements médiatiques organisées tenaient lieu de défibrillations désespérées et désespérantes pour relancer le cœur d’un secteur mourant (et le selfie Stiler, Wintour, Wilson mimant pathétiquement les trois singes de la sagesse, ressemble bien à l’image d’un secteur qui ne veut pas voir, pas écouter et ne pas dire sa propre mort).
Dans nos colonnes, Steve Oklyn se fait le héraut de la mort de cette industrie et plus largement de tout un système.

Et puisqu’il faut encore en ajouter une couche pour que l’industrie rende les clés de la mode aux créateurs. Pour qu’ils comprennent qu’ils ne suffit pas de deux films sur l’époque des artistes de la mode (l’un des deux films étant une production de Yannick Bolloré, fils de) pour relancé le corps mourant.
Li Edelkoort en a donc remis une couche avec son manifeste, Anti-fashion. La tendanceuse explique dans un interview à Le Temps, «Le problème, c’est la dépendance des capitaux et l’aversion au risque. Les investisseurs exigent un retour sur investissement régulier, et la créativité est sacrifiée. Nous sommes au point où les collections n’ont plus de substance et se ressemblent toutes. En même temps, les créateurs subissent une pression insoutenable, se suicident ou sortent du système psychologiquement ruinés. »
Écoles de stylisme, blogueurs et blogueuses, journalistes… tout le monde en prend.
Et c’est même, au delà, de l’industrie et des ses erreurs manifestes, toute la façon de consommer que Li Edelkoort met en exergue, faisant écho à l’excellent Déconnexion des élites de la journaliste du Monde, Laure Belot.

L’industrie de la mode est morte, comme Nietzsche annonçait la mort de Dieu, par manque de croyants.
Mais la véritable question est : y aura-t-il du monde à l’enterrement ?


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