Quand une idée originale perd tout son sens, elle devient mode

Les 20 dernières années ont été un cycle de nostalgie répétitive.

Ils ont construit un système mythologique mondial de la mode qu’eux seuls contrôlent. Les gardiens du temple que sont Arnault et Pinault sont pleinement conscients du manque actuel de pertinence de ces mythes. Ces mythes protègent leur système artificiel de bon goût. Qui ne peut être évidemment modifié que par eux.

Le monde des tendances est aussi une construction complètement fausse qui est là pour appuyer la propagande construisant un cycle sans fin pour le consommateur.

Les gardiens du temple sont des baby-boomers, ils sont donc âgés. Ils ont alors commencé à utiliser leurs enfants et leurs petits-enfants pour conserver leur jeunesse artificiellement et leurs influences éternelles. Pour prolonger cette influence fabriquée, leurs descendants sont reconditionnés en tant que créateurs de tendances.

En fin de compte, l’histoire n’est qu’un outil de contrôle, qu’il s’agisse de l’histoire du cool ou de l’histoire du monde.

La mode se soucie d’être prise au sérieuse, ne voulant pas entendre que son état actuel est en déclin, et qu’elle n’a aucun impact culturel durable.

Je tiens à ce que la rue conserve son originalité et son pouvoir sur les marques. Le contraire de ce que le consommateur mondial actuel a été amené à croire, à savoir que les marques ont des pouvoirs surnaturels.

Rappelez-vous la règle numéro un : ils possèdent et contrôlent les médias pour posséder et contrôler le message.

Moi, je crois au pouvoir créatif et régénérateur de l’individu et au droit à la liberté d’expression. Même si parler aujourd’hui de ses pensées dans de nombreuses situations est maintenant un suicide social et professionnel.

Ils sont si sûrs de leur pouvoir et de leur supériorité qui comprend la supériorité artistique – la supériorité intellectuelle – la supériorité sociale et le contrôle de la création de l’histoire du bon goût.
Ils vivent dans une bulle faite de leur propre création. En dehors de leur bulle, heureusement que nous pouvons maintenant tous revoir les règles, les hiérarchies et l’histoire passée-présente et future.

Par exemple, il n’y a plus rien d‘intéressant à faire dans le domaine de la « sneacker culture ». La culture de la basket s’est propagée à l’échelle mondiale parce que c’est un moyen efficace pour « fliquer » la jeunesse urbaine. Ces évènements sont des endroits parfaits pour recueillir des données, des noms, des visages, pour créer une surveillance et un contrôle sociétal. Aucune idée ici. C’est un travail de police.

Habillez-vous pour que personne ne se souvienne de ce que vous portiez – c’est l’approche la plus intéressante pour créer votre propre identité dans le monde moderne.

Et en plus, c’est conceptuel. Depuis le début des années 60, le conceptualisme reste l’outil le plus efficace pour lutter contre la commercialisation de la sphère de l’art. Par exemple, Balmain produit des paquets de trois t-shirts en coton au prix de 620 dollars chacun. La marque Hanes fait la même chose et ça coûte environ 13 dollars.

Cette fausse personnalité que promeut le monde de la mode est une construction obsolète qui n’appartient pas au 21ème siècle.

La mode n’est pas une institution démocratique. C’est un système qui est une imitation de la monarchie. C’est la cour royale, où les journalistes les plus soumis reçoivent de longs entretiens avec les souverains suprêmes (propriétaires de marques).  Personne ne veut déranger ceux qui sont au sommet de la hiérarchie du palais, car personne ne veut être expulsé du château.

Souvenez-vous toujours que le style c’est juste un système expansionniste de la propagande industrielle. Toute personne impliquée dans la vente, le marketing et la promotion de ces produits «lifestyle» est identique aux systèmes de fabrication et de distribution utilisés par les cartels de la drogue. Ce que fait EL CHAPO a le même effet sur l’âme humaine que ce que fait LVMH.