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Oser la jeunesse – Vincent Cespedes

Oser la jeunesse – Vincent Cespedes

Pourquoi lui ?
Le titre a son importance. Il faut bien lire « oser » et non pas « osez ». Le livre du philosophe est un espoir pas une invective. Et il en porte toute la douceur.
Ce petit livre de Vincent Cespedes se dévore comme une brochette, un après-midi d’été, avec un verre de rosé frais. Facilement, avec le grand intérêt du plaisir.
Oser la jeunesse traverse, comme une brochette, tous les grands thèmes sociétaux actuels et éternels. L’auteur aurait de quoi approfondir sur des tomes et des tomes, mais il survole. Volontairement. Comme un discours, et non comme un traité. Avec parfois les défauts d’approximation propre à l’exercice mais qui a le mérite de remettre les choses à leurs places.
La jeunesse à l’énergie et la créativité. La vieillesse a l’expérience.
En occident, depuis des décennies, nous avons laissé le pouvoir à la seule expérience. Comme une armée constituée d’anciens combattants.

Où le lire ?
Avant un entretien d’embauche si vous êtes jeunes. Avant de parler à vos enfants si vous êtes parents.

Incipit.
Tu es jeune : taille adulte, mais encore jeune.

Le passage à retenir par coeur.
Tu comptes sur tes proches pour te rassurer, mais qui t’encourage avec zèle ? Qui te dit « j’ai besoin de toi » ? Qui te tend la main sans juger ? Qui t’oriente dans le labyrinthe des occasions à saisir ? Qui te vend du rêve et du respect ? Qui te fait frémir ? Qui t’accompagne depuis le berceau ? Qui te connaît sur le bout de Google ? Tes marchands, et eux seuls. Ils dégradent la biosphère, répandent la monoculture, l’énergie bête et la misère. Tes marchands de gadgets, de stages, de diplômes, d’abonnements, d’amusements, de réducs, de dogmes, de spectaclees, de sport, de régimes, de trucs gras et sucrés, d’écrans, de sexe en plastique, d’hystérie et de fatigue chronique. Tes marchands de « rationalité ». Et même tes marchands au sens large : du professeur, marchand de bonnes notes, au politicien, marchand de promesses, au dealer, marchand de sable.

À qui l’offrir ?
À tout ceux, de plus de trente ans, qui commencent leurs phrases par « je vais vous dire ce que veulent les jeunes », parce qu’on ne parle pas à la place des gens. Imaginez la même phrase avec « femmes », « noirs » ou « musulmans » (bon, pour le dernier exemple, ils le font aussi). Seule la jeunesse doit subir d’avoir des portes paroles élus dans le camp adverse.

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Oser la jeunesse, Vincent Cespedes, éd. Flammarion, 129 p., 14 €


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