Justin Anderson est un réalisateur du détail. De ces virgules qui comptent plus que les mots prononcés. De ces riens qui forgent les inconscients et les personnalités. En fait, il est un réalisateur de l’inconscient.
Le sexe et le corps qui sont partout chez lui, sont toujours des outils de malaise, de violence, de destruction. Ses films ressemblent plus à des rêves. Découpage, cadrage, musique… tout y est onirique.
Son film Fleurs du mal pour Agent Provocateur avait été largement remarqué, tout comme sa réalisation pour Richard Nicoll. À chaque fois, les mêmes ingrédients. De la chair saupoudrée dans l’esprit, érigeant un érotisme machinale, mais le thème principal du film reste lui destructeur et effrayant. Notre excitation en devient malsaine.
Ce qui fait de Justin Anderson un grand pervers, vous envoyant d’un côté dans les péchés charnels avant de vous en réprimander moralement.
Comme une religieuse au jarretelles apparentes.