A l’heure où le premier album composé par une intelligence artificielle va changer les règles d’une industrie, Carla Bruni s’inflige un come back avec son album « French Touch » (Daft Punk, Air, Phoenix, Cassius doivent avoir du mal à le croire) dans lequel « la chanteuse » réinterprète le meilleur de la musique anglo-saxonne.
Autrement dit, le nouvel album de Carla Bruni s’annonce aussi important pour le monde que le nouveau livre de Sophie Fontanelle. L’une veut récupérer ses vingts ans et l’autre les oublier. L’une appelle Jean-Baptiste Mondino pour paraître jeune et jolie et l’autre appelle l’éditeur Robert Laffont pour paraître intelligente. Mais l’une comme l’autre sont l’ultime preuve française du réchauffement culturel qui attaque l’Occident avec une vitesse de plus en plus grande. A tel point qu’il en devient la norme.
Au programme, de la nostalgie donc. Comme toujours depuis plus de 20 ans. Des reprises. Les Rolling Stones bien sûr. Se faire croire qu’on est encore libre, rock et impertinente. Qu’on peut tourner un clip gentillement voilée après que son mari Sarkozy ait cassé en deux la Libye.
A l’image du monde de la mode et du monde politique, Carla Bruni crée ici des perceptions artificielles et des valeurs arbitraires.
Carla Bruni est à la musique ce que Xavier Niel est à la production cinématographique et médiatique. A savoir dispensable.
Elle est pourtant dans le privé tout à fait charmante. De quoi en tout cas avoir l’idée de faire des reprises de ses ex devant son nouveau mari. Tout le monde a apparemment les perversions narcissiques qu’il mérite…
L’année sera donc indéniablement aux vieilles dames. De Brigitte Macron à Carla Bruni, tout va leur réussir en 2018, à l’exception de la longévité. Un dernier quinquennat pour un dernier coup de projecteur. Une manière de dire au revoir à un public (avant que le mascara et le fond de teint ne s’effondrent) qui a déjà quitté la salle depuis longtemps.
Si nous étions producteurs de musique voici le trio de choc à composer pour les Restos du Cœur. Julie Gayet à la guitare, Carla Bruni au micro, Bernadette Chirac à la batterie et Brigitte Macron à la basse. On pourrait les appeler les vieilles charrues. Elle rempliraient pas moins de soixante Olympia sans frémir.
Une idée qui devrait plaire à la société Iconoclast qui a produit les trois minutes de noir et blanc de Madame Bruni grâce à Jean-Baptiste Mondino. Pas de quoi pourtant payer les frais généraux de l’année. Pas de quoi frimer sur les réseaux sociaux. Encore moins en terrasse de café. Alors une seule question subsiste sur l’ensemble de l’affaire ? Pourquoi ? Mais pourquoi ?