La lecture est-elle en train de disparaître dans notre pays ? Les chiffres récents du Centre national du livre (CNL), publiés le 8 avril 2025 dans la sixième édition de son baromètre bisannuel « Les Français et la lecture » (Les Français et la lecture en 2025), révèlent une tendance inquiétante.
Imaginez un instant que nous soyons le 25 mai 2025. L’intelligence artificielle (IA) ne se contente plus d’être un outil périphérique : elle s’invite au cœur même de la santé mentale, redessinant les contours du métier de psychologue.
Aujourd’hui, alors que nous sommes le 25 mai 2025, il est temps de lever le voile sur des scandales qui, bien que partiellement documentés, restent largement ignorés par le grand public et les médias traditionnels.
Voilà l’interview la plus frustrante de notre histoire. Pourquoi ? Parce que, comme il arrive parfois à cause de la distance et des emplois du temps, les questions et les réponses ont été échangées par mail. Or, nous aurions tellement aimé rencontrer Matthew Frost autour d’un verre. Certain que s’eût été quelques heures de rire et de bonheur. Des moments gagnés sur la mort. Parce que Matthew Frost n’est pas seulement l’un des réalisateurs de films de mode les plus demandés du moment, l’un des plus lucides, l’un des plus doués. Il est surtout l’un des plus drôle. Peut-être le seul. Un réal qui refuse l’ego, le sien ou celui des autres, qui aime la réalité dans son absurdité. Un homme qui rit de sa propre futilité et en sort grandit. Bref, une espèce en voie de disparition. Matthew Frost, la preuve que le talent et l’intelligence peuvent aussi vivre dans l’humilité.
Difficile de trouver une biographie de toi. Est-ce que c’est volontaire ? Non ! Mais je vais bosser sur mon Wiki. Promis. Par contre, ma production vient de m’envoyer ça : As a filmmaker and photographer, Matthew Frost has an affinity for the whimsy. Whether it’s self-ing a picture book on pet cemeteries or narrating model Ashley Smith in a semi-fashion-satire video promo for Jalouse magazine, Matthew approaches his work with a sense of humor and light-heartedness, a possible side effect of actually enjoying one’s work. With clients under his belt like Louis Vuitton, Apple, Diesel, Martini, Nissan, Jalouse, Vice and M83, and working with director Larry Clark on making Wassup Rockers, Matthew’s career in film and photography is no joke. When he isn’t jet-setting around the globe (Matthew, an American-Brit, was born in London, raised French, relocated to LA, studied at Berkeley, but is now based in New York) on assignments, he’s working on a variety of personal projects including the development of his recently completed feature screenplay project and the editing of his follow up photography book titled « GOOD GAME GOOD GAME GOOD GAME ». His latest short for the US brand Viva Vena! stars Lizzy Caplan (Bachelorettes, Party Down) as the ultimate « It » girl. It was one of the viral hits of the first half of 2013.
Avec ce nom d’acteur américain et ton français parfait, quelles sont tes origines ? Je suis né à Londres de mère Anglaise et de père Américain. Après leur divorce ma mère nous a déménagés, mes grandes sœurs et moi, dans le sud de la France entre Nice et Monaco. À Beaulieu-sur-mer précisément, au cœur du ghetto de la région PACA. Je suis allé au lycée à Monaco et j’ai eu mon Bac en France et en français. Ce qui explique pourquoi je suis l’un des rares supporters de l’AS Monaco et aussi d’Arsenal à Londres.
Tu as fait pas mal de pubs, tu en es où de ce côté aujourd’hui ? Je déchire tout. Non, je ne renie pas. Disons que je shoote encore pas mal, mais je cherche à ne pas trop en faire. C’est le genre d’opportunités sur lesquelles on ne peut pas cracher. Mais pas à n’importe quel prix.
Il y a eu ce film pour Jalouse, on a l’impression que c’était une façon de tourner la page de la réalisation de publicité. En anglais, il y a cette expression qui dit : Don’t act to be stocked to be here. En tout cas, moi je le dis. Pour résumer, il ne faut pas être trop fier. Je me répète cette phrase pour me rappeler de ne pas prendre ce que j’ai fait trop au sérieux. Tourner la page, comme tu dis, je ne sais pas. Ça fait un peu dramatique, non ? Mais peut-être, qu’au fond, j’attendais l’opportunité de pouvoir vraiment m’exprimer et de joindre ma personnalité à mon travail.
Ce film pour Jalouse, nous l’avions placé parmi les meilleures pubs de l’année. Mais est-ce que les professionnels, plutôt frileux à montrer l’envers du décor, ont apprécié ? Je ne pense pas que ce soit nouveau de montrer l’envers du décor. Je pense à des films comme La Nuit Américaine, Dansons sous la pluie, Sunset Boulevard… La publicité le fait depuis longtemps. En fait, le phénomène touche au média. Les films évoluent avec leur support et le film de mode en ligne est une nouvelle forme d’expression pour beaucoup. C’est un genre nouveau. C’est ça qui était frais, de se moquer un peu de ce nouveau genre. À vrai dire, on m’en parle encore souvent, lors des réunions et autre.
D’habitude, les réals et photographes aiment à détourner, à modifier la réalité. Toi, au contraire, tu ramènes le réel, tu abats les illusions. La beauté est dans la réalité selon toi ? Oui, j’aime beaucoup les petits moments de réalité qui peuvent révéler plein de choses en peu de temps, sans trop en dire. Et en particulier, si s’est fait avec humour. Un moment vrai et presque dramatique à des fins comiques. J’ai un immense respect pour ces réalisateurs qui maîtrisent cela à la perfection, comme Alexander Payne ou les frères Cohen bien sur.
Ta série pour Vogue est un summum de ce principe de réalité. Tu fais tomber quelques unes des plus grandes illusions des 60 dernières années : la grandeur des acteurs et actrices. (Rire) Cool. Oui, j’avais tout prévu. Mais les tabloïds, les émissions people et maintenant les blogs ont tous contribué à isoler les célébrités dans une sorte de bulle étrange. Quand Vogue m’a présenté l’idée de shooter des petits films avec les actrices en couv’, je me suis tout de suite posé la question : à quoi peut bien ressembler la vie des ces femmes pendant une période de promo ? Être sollicitée en permanence ? À mon avis, ce doit être le pire et, en effet, elles ont toutes accroché à l’idée d’en rire.
On a l’impression que tu privilégies la narration sur l’esthétique ou des effets de caméra très compliqués. Tu écris toi-même ? Oui, c’est toujours plus intéressant d’exécuter une idée que l’on a soi-même écrite. Sur Jalouse, qui était initialement conçue en français pour le marché français, j’ai adoré collaborer avec Fabien Prade qui est vraiment super drôle. Mais je suis plus à l’aise avec l’anglais pour mes films. C’est vrai que ma réalisation est plutôt simple, mais je trouverai ça vraiment très maladroit d’arriver avec des mouvements de caméra de dingue pour me mettre en valeur alors que je tourne avec de grands acteurs et qu’ils arrivent à exprimer tellement avec un simple gros plan.
Quelle est l’importance de l’écriture ? Penses-tu en mots ou en images ? Je pense plutôt en blagouzes en fait. Des blagues ou des situations un peu nuls qui me font marrer… souvent tout seul d’ailleurs.
Il y a toujours de l’humour dans tes films. Une façon de pointer l’absurde, c’est presque du Albert Camus. Tu trouves que les gens ne perçoivent pas assez la drôlerie de la vie ? Je ne sais pas si Camus aurait kiffé mon humour (je dis rarement « kiffer » et je l’écris encore moins, mais dans une phrase avec Camus, ça me fait kiffer). Oui, les gens se prennent au sérieux, ça c’est certain. Les Français le font très bien d’ailleurs, ils sont au top.
Souvent, et surtout dans l’univers de la mode, on pense que la beauté est forcément sérieuse. Et bien entendu, le monde de la mode, qui est un mélange de fortes personnalités venues d’un peu partout, a du mal a se mettre d’accord sur ce qui est drôle ou pas pour eux. Une chic Italienne ne rit pas de la même chose qu’une coolos Parisienne. Quoique… en tout cas, c’est assez sérieux, oui.
Chose plutôt rare, il n’y a jamais de femmes nues dans tes films. Pourquoi ? Je garde ça pour mes photos. Mais je trouve, en fait, que s’est très souvent vulgaire en film, c’est vrai. Les femmes nues dans les films de mode sont souvent shootées par des mecs d’un certain âge qui sont un peu trop « stocked to be here. » Attention, ça ne veut pas dire que je n’aime pas une femme sexy, ça n’a rien à voir. Au contraire, ça, je « kiffe ».
Pub, photo, clip, mode… la prochaine étape logique du parcours, c’est le long métrage ? Ouais, un film branché, un peu mode, sur des jeunes files qui sont nues… Mais sérieusement, oui bien sur, je travaille pour.
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert s
L'avenir appartient à ceux qui détruisent les codes pour mieux les recréer. Infiltrez notre réseau de penseurs, créatifs et visionnaires qui transforment la culture du 21e siècle. Ici, la fantaisie devient réalité et tout est culture en devenir.