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Mario Testino, Terry Richardson et Bruce Weber montrent le vrai visage du monde de la mode

Mario Testino, Terry Richardson et Bruce Weber montrent le vrai visage du monde de la mode

A l’heure où Terry Richardson peut mettre à genoux une jeune fille en sortant son pénis et en lui ordonnant : “suce ma bite” puis “avale comme une gentille fille”, où Mario Testino est présenté comme « prédateur sexuel » par un jeune garçon avec qui il s’est enfermé seul pendant une séance photo pour Gucci en lui disant « je suis la fille, tu es le garçon », comme plusieurs assistants qui témoignent que le photographe leur touchait le sexe ou se masturbait devant eux, et où Bruce Weber, accusé par quinze mannequins qui racontent comment, en privé, le photographe demandait de se déshabiller avant de poser ses mains sur eux en demandant de faire de même pour « trouver en l’autre l’énergie », quand un autre jeune garçon déclare : « je me souviens de lui mettant ses doigts dans ma bouche et attrapant mon sexe. Nous n’avons pas eu de rapport sexuel ou autre, mais beaucoup de choses sont arrivées. Il m’a beaucoup touché. » Avec ce constat effarant marquant le début de l’année 2018, on peut facilement avancer que le monde de la mode est en train de montrer son vrai visage à la face du monde.

Mais les histoires de Terry Richardson, Mario Testino ou Bruce Weber, ne sont rien à côté de celles que cachent les empires qui ont sponsorisé, pendant des décennies, la dégénérescence de ces hommes qui n’étaient que des pantins déguisés en agents pour le compte de multinationales comme Condé Nast ou LVMH.
Cela prouve bien que bien que la mode n’est pas une institution démocratique. C’est un système qui est une imitation de la monarchie. C’est la cour royale, où les journalistes les plus soumis reçoivent de longs entretiens avec les souverains suprêmes (propriétaires de marques). Personne ne veut déranger ceux qui sont au sommet de la hiérarchie du palais, car personne ne veut être expulsé du château. Et de fil en aiguille, ça donne des photographes et des réalisateurs qui abusent effrontément, en se pensant surpuissants et au dessus des lois (à force de les présenter comme des demi-dieux ils ont du finir par le croire), de la faiblesse de jeunes filles et de jeunes garçons.

Les révélations se succèdent dans le monde du cinéma, de la mode et de la politique mais en France c’est l’omerta. Personne n’a rien vu. Personne n’a rien entendu. A l’image des déclarations de Carla Bruni, « bien sûr, il y a des gens terribles dans la mode, comme partout, mais la mode n’est pas si dangereuse pour des jeunes filles. Il y a beaucoup de travail, beaucoup de voyages et vous avez besoin de beaucoup de discipline. Je dirais que c’est l’un des endroits du show business qui est sûr. Les gens ne veulent pas maltraiter les filles -ils veulent les photographier. C’est un environnement sain. » Difficile aujourd’hui de continuer de déclarer de tel propos face à l’accumulation de témoignages dénonçant  Terry Richardson, Mario Testino ou encore Bruce Weber.

Mais en même temps quoi de plus normal dans un pays où un animateur de télévision comme Jean-Marc Morandini peut se masturber en toute sérénité devant des adolescents mineurs. Où David Hamilton a abusé d’une tonne de jeunes filles et tout le monde a toléré, ignoré ou excusé ces comportements pendant des années.

En France, la liste est pourtant longue. Mais (presque) personne n’ose encore parler. Petit pays mais grosse pression. Les bouches restent cousues en espérant que les langues (des autres) se délient. En secret, chacun attend que ça soit le voisin ou la voisine qui balance. L’habitude peut-être du poids du passé de collaborationniste que porte la France dans son ADN.

En même temps il faut une sacrée force pour oser défier les puissances en place. Surtout quand on est un ou une jeune intermittente du spectacle. Quand il faut additionner des centaines heures pour espérer l’année d’après un maigre chômage. Comment tenter le diable et risquer de ne plus manger, pour dénoncer un vieux cochon, conseillé lui-même par de bons avocats qui le laisseront au mieux avec un peu de culpabilité, au pire innocenté. C’est un monde étrange que le nôtre. Un monde inexplicable aux enfants. Un monde que plus personne ne comprend dans sa globalité. Un monde où plus personne n’a de réponse définitive. Un monde au futur flou. Déjà incontrôlable par l’homme. Un monde brutal, rapide et sans concession. Notre monde à tous qu’il faut essayer d’assainir, si ce n’est pour soi, au moins pour nos prochains.

En résumé, ce dont on parle ici, c’est d’une poignée de dictateurs sociaux autoproclamés utilisant un coffre de guerre à plusieurs milliards d’euros pour créer la confiance en l’idée que l’individu sera plus heureux et plus personnellement accompli si, en commençant dès son adolescence, il consacre un pourcentage important de son temps et de ses ressources financières aux marques principalement contrôlées par les groupes Kering, LVMH et Richemont (et le plus souvent mise en images par des agents comme Mario Testino, Terry Richardson ou Bruce Weber, que l’on a tous listé dans les 500 personnes qui ont contribué à suicider la culture contemporaine.)

C’est évidemment une description technocratique du lavage de cerveau.

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