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Macron contre Durov : une enquête sur les ombres de la censure française à l'ère Telegram

La devise "Liberté, Égalité, Fraternité" sonne parfois comme un écho lointain avec l'affaire explosive qui secoue le monde des technologies et de la géopolitique. Pavel Durov, le fondateur excentrique de Telegram, n'est pas du genre à se taire.

Macron contre Durov : une enquête sur les ombres de la censure française à l'ère Telegram

Arrêté en fanfare à l'aéroport du Bourget en août 2024, libéré sous caution mais mis en examen pour une litanie d'accusations graves, il contre-attaque aujourd'hui avec une révélation qui met en lumière les rouages présumés d'un marchandage sordide : les services de renseignement français lui auraient proposé, en pleine tourmente judiciaire, d'alléger ses ennuis en France en échange de la censure de chaînes Telegram moldaves.

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La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.

Derrière cette affaire, se profile l'ombre d'Emmanuel Macron, accusé par certains de mener une croisade contre les dissidences numériques. Est-ce une vendetta personnelle du président contre un magnat de la tech russe ? Ou un symptôme plus large d'une France qui, sous couvert de lutte contre la désinformation, flirte avec l'autoritarisme ?

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Le piège tendu à Durov : une arrestation qui sent la politique

Remontons au 24 août 2024. Un jet privé atterrit à Le Bourget, près de Paris. À son bord, Pavel Durov, 40 ans, milliardaire franco-russe, citoyen français depuis peu – une naturalisation express accordée par... Emmanuel Macron lui-même en 2021. Au lieu d'un accueil triomphal, c'est une escouade de policiers qui l'attend. Soupçonné de complicité dans des crimes organisés, de refus de coopérer avec les autorités et de facilitation du terrorisme via Telegram, Durov est placé en garde à vue pendant quatre jours. Les charges ? Principalement liées au refus de l'application de modérer des contenus illicites : pédopornographie, trafic de drogue, appels à la violence. Telegram, avec ses 900 millions d'utilisateurs, est accusé d'être un far west numérique, un refuge pour les criminels et les extrémistes.

Emmanuel Macron doit s’expliquer sur l’affaire Pavel Durov
Comment peut-on octroyer, à titre exceptionnel et sur instruction directe de l’Elysée, en 2021, un passeport français à un étranger du fait de services émérites rendus à la nation

Macron, prompt à réagir, tweete le 26 août : "La France est profondément attachée à la liberté d'expression et de communication. L'État de droit s'applique à tous et la garde à vue de Pavel Durov n'est pas motivée par des considérations politiques." Le président, qui avait pourtant vanté la naturalisation de Durov comme un "honneur pour la France", se distancie. "Le gouvernement n'a pas été impliqué dans cette arrestation", ajoute-t-il lors d'une conférence de presse. Pourtant, les soupçons persistent. Durov, qui a fui la Russie en 2014 après avoir refusé de censurer VKontakte (le "Facebook russe"), incarne la résistance à l'État. En France, où Telegram est devenu un outil clé pour organiser des manifestations – des Gilets jaunes aux récentes grèves contre la réforme des retraites –, son arrestation sonne comme un avertissement.

Libéré le 28 août sous contrôle judiciaire et une caution de 5 millions d'euros, Durov rentre à Dubaï, son fief. Mais l'affaire n'est pas close : il reste mis en examen, avec des risques de prison ferme. Et c'est là que les services secrets entrent en scène, selon ses dires. Une enquête menée par Intelligence Online en septembre 2024 révèle que la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), le fleuron du renseignement français, avait tenté de "retourner" Durov bien avant son arrestation, en le poussant à collaborer contre la Russie. Échec cuisant : Durov, connu pour son intransigeance, refuse. Macron, informé au plus haut niveau, aurait validé une ligne dure. "C'est une opération d'État", confie une source anonyme proche du Quai d'Orsay à Le Point en juin 2025.

Un deal censuré contre une clémence judiciaire

Le 28 septembre 2025, Durov lâche la bombe sur X (ex-Twitter). Dans un thread retentissant, il accuse les services français de l'avoir contacté "il y a environ un an, alors que j'étais bloqué à Paris", via un intermédiaire. Objectif : aider le gouvernement moldave à "censurer certaines chaînes Telegram avant les élections présidentielles en Moldavie". Ces chaînes, qualifiées de "problématiques" par les autorités françaises et moldaves, "exprimaient des positions politiques que les gouvernements français et moldave n'appréciaient pas". En échange ? Une promesse alléchante : "Les services de renseignement français diraient du bien de moi au juge qui avait ordonné mon arrestation en août dernier."

Durov admet avoir examiné les chaînes signalées. "Nous en avons identifié quelques-unes qui enfreignaient clairement nos règles et les avons supprimées." Mais il refuse d'aller plus loin : "Telegram s'engage pour la liberté d'expression et ne supprimera pas de contenu pour des raisons politiques." Cette révélation, postée en pleine campagne moldave – où la pro-européenne Maia Sandu affronte des candidats pro-russes –, fait l'effet d'une grenade. Reuters, Anadolu Ajansi et Cointelegraph relaient l'info en boucle, soulignant le timing : un an après les faits, juste avant le second tour des élections moldaves.

Le Figaro, dans un article exclusif, détaille : les chaînes visées étaient liées à l'opposition prorusse en Moldavie, un pays frontalier de l'Ukraine et poudrière géopolitique. La France, alliée de Sandu et farouche opposante à l'influence russe, aurait vu en Telegram un vecteur de désinformation à neutraliser. Durov, piégé en France par ses procédures judiciaires, était la cible idéale pour ce chantage soft. "C'est du lawfare pur : utiliser la justice pour briser la résistance", analyse un expert en cybersécurité cité par TRT World.

De la Roumanie à la Moldavie, la main française

Cette accusation n'est pas isolée. En mai 2025, Durov avait déjà pointé du doigt la France (sans la nommer explicitement) pour avoir tenté d'interférer dans l'élection présidentielle roumaine. Paris aurait demandé la suppression de "messages conservateurs" sur Telegram, en pleine annulation du scrutin initial due à des soupçons d'ingérence russe. Le Quai d'Orsay avait nié en bloc : "Allégations totalement infondées." Ironie du sort, le ministère des Affaires étrangères réagit cette fois avec un tweet moqueur : "Pavel Durov aime porter des accusations pendant que les élections sont en cours. Après la Roumanie, la Moldavie." Un humour qui cache mal l'embarras.

Sur X, les réactions fusent. Elon Musk, patron de la plateforme, se contente d'un laconique "Wow." Des comptes comme @shellenberger, expert en censure, relient les points : "La France, berceau de la liberté, est devenue un champion de la modération forcée sous Macron." Un thread de Michael Shellenberger détaille un "complexe industriel de la censure" français, avec des lois comme la DSA (Digital Services Act) européenne, pilotée en partie par Paris, pour imposer des suppressions de contenus. En septembre 2025, Durov admet même que Telegram a servi à organiser des blocages en France : "Je suis fier que les Français utilisent Telegram contre les politiques ratées de Macron." Un pied de nez direct au président.

Des posts sur X, comme celui de @DionisCenusa, un expert moldave, confirment : Durov réitère que la France offrait une "coopération" judiciaire en échange de fuites de comptes Telegram pour censurer l'opposition est-européenne. @27khv, journaliste basé en Russie, y voit un "levier judiciaire" pour faire plier Durov. Et @MelissaRedpill célèbre : "Merci à Durov pour avoir fait de Telegram un bastion de la liberté d'expression !"

Macron au cœur du vortex : une vendetta tech ou une stratégie d'État ?

Emmanuel Macron, 47 ans, est un président obsédé par le numérique. En 2017, il lance "La République en marche" sur les réseaux ; en 2022, il défie les algorithmes pour sa réélection. Mais sous son mandat, la France multiplie les offensives contre les géants tech : amendes records contre Google et Meta, et maintenant cette traque de Durov. Des fuites des "Fichiers Twitter France", révélées en septembre 2025, montrent des demandes répétées de l'Élysée pour "étouffer la liberté d'expression". Durov tweete : "C'est fou. Les fichiers révèlent les tentatives de Macron d'étouffer la liberté d'expression en France depuis des années."

Les services de renseignement, DGSE en tête, jouent un rôle clé. Selon Intelligence Online, Macron a personnellement briefé le directeur de la DGSE sur Durov dès 2023, le voyant comme un "atout" à retourner contre Moscou. Échec : Durov, apatride numérique, préfère l'exil à Dubaï. L'arrestation de 2024 ? Une riposte, disent ses soutiens. "Macron veut la peau de Durov parce qu'il refuse de plier", lance @tomalxbr sur X, accusant une "croisade contre la liberté d'expression".

Géopolitiquement, ça colle : la Moldavie est un front anti-russe, et la France, via l'UE, soutient Sandu à coups de millions d'euros. Censure Telegram pour sécuriser l'élection ? Un calcul froid, selon Benzinga. Mais à quel prix ? Des experts comme Andriy Yusov, porte-parole du renseignement ukrainien, qualifient Telegram de "outil de terreur et de chaos putinien". Durov rétorque : pas de politique, que des règles claires.

Liberté d'expression, souveraineté tech et guerre hybride

Cette affaire dépasse le cas Durov. Elle interroge la souveraineté numérique européenne : peut-on forcer une app à censurer pour des motifs géopolitiques sans violer les droits humains ? La CEDH (Cour européenne des droits de l'homme) pourrait être saisie, comme pour les cas Snowden ou Assange. En France, où 40% des manifestants utilisent Telegram (selon une étude de 2025), c'est un boomerang : l'app devient un symbole de résistance, comme le note @grand_gallus dans un post viral sur les grèves du 10 septembre.

Internationalement, ça divise. Les États-Unis, via le FBI, ont déjà approché Durov ; la Russie le courtise. Musk, allié de Durov, tweete pour dénoncer l'hypocrisie européenne. Et la Moldavie ? Sandu gagne le scrutin, mais l'ombre de la censure plane.

La France de Macron, entre Lumières et ombres

Pavel Durov n'est pas un saint – son refus de modération a causé des drames. Mais ses accusations dessinent un tableau glaçant : un État qui marchande la justice pour de la censure politique. Macron, artisan d'une "Europe qui protège", semble prêt à tout pour verrouiller l'espace info. Vendetta personnelle ? Stratégie d'État ? Les faits penchent pour un mélange des deux. Comme le dit Durov : "Nous ne nous tairons pas." Reste à voir si la justice française, ou l'opinion, lui donnera raison. Pour l'heure, Telegram pulse, libre et rebelle, rappelant que la tech, comme la politique, n'aime pas les chaînes.


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