Et si les "parents mous" qu'on pointe du doigt étaient en réalité les super-héros discrets d'une génération sacrifiée ? Dans un monde qui craque de toutes parts, les milléniaux absorbent les chocs pour leurs enfants, réparent les failles du passé et inventent un avenir plus doux.
Imaginez : des espions de la DGSE, des gendarmes du GIGN, des officiers de la DGSI, et même les protecteurs les plus proches de l'Élysée, traqués non par des drones russes ou des agents chinois, mais par... leurs propres smartphones.
Pourquoi lui ? Comment ça pourquoi lui ? Parce que l’Affaire Harry Québert. Parce que Joël Dicker est devenu une rock star de la littérature à 27 ans. Parce qu’à 30 ans, tout le monde attendait son deuxième livre pour le descendre… et puis, non, c’est encore bon. C’est encore une oeuvre d’art de narration et de cliffhanger. Un conseil, si vous voulez dormir, posez le livre au milieu d’un chapitre. À la fin, c’est impossible. Parce que Joël Dicker maîtrise la narration sur plusieurs lignes temporelles avec une maestria impressionnante. Ah oui, on oubliait, Joël Dicker fait dans la fausse auto-fiction, comme le dernier prix Renaudot. La question que tout le monde pose est : Est-ce qu’il est aussi bon que le précédent ? La réponse est : On s’en fout. Il est bon, c’est tout. Est-ce que vous vous demandez après l’amour si le coït était aussi bon que le précédent ?
Où le lire ? Pendant un discours de Marion Maréchal-Le Pen. Ça évite d’écouter.
Incipit. Demain, mon cousin Woody entrera en prison.
Le passage à retenir par cœur ? Je voulais parler encore une fois à Woody avant qu’il n’entre au pénitencier de Cheshire. Mais je n’arrivai pas à le joindre. Son téléphone était coupé, celui d’Hillel aussi. Je passai la journée à essayer. En vain. Je me laissai envahir par un mauvais pressentiment. J’appelai à la maison des Baltimore, pas de réponse. Je finis par téléphoner à Oncle Saul sur son portable : il était avec des clients et ne pouvait pas me parler. Je lui demandai de me rappeler aussitôt que possible, il ne le fît que le lendemain après-midi. -Marcus ? C’est Oncle Saul. -Bonjour, Oncle Saul. Comment vas… Il ne me laissa pas parler. -Marcus, écoute moi bien : j’ai besoin que tu viennes tout de suite à Baltimore. Sans me poser de questions. Il s’est produit un événement grave.
À qui l’offrir ? À personne, on ne vous le rendra pas.
Le livre des Baltimore, Joël Dicker, éd. de Fallois, 476 p., 22 €
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