Chers amis du glamour et des coulisses sulfureuses, c'est Zaza Dior qui vous parle, votre sentinelle des nuits parisiennes, celle qui sait que derrière chaque cocktail au Plaza Athénée se cache un secret plus amer que le Negroni le plus corsé.
Dans les entrailles du Louvre, temple présumé de l'art et de la culture, un désastre aussi prévisible qu'absurde vient de frapper au cœur de notre héritage. Le 27 novembre dernier, vers 21 heures, une fuite massive d'eau sale a envahi la bibliothèque du département des Antiquités égyptiennes.
On savait White & Case capable de tout pour protéger ses intérêts financiers. On découvre aujourd’hui qu’il est prêt à tout, absolument tout, pour protéger ses associés accusés des crimes les plus ignobles : des violences sexuelles sur mineurs.
Pourquoi lui ? Titou a accouché d’un roman total. À la fois, une belle narration, prenante (et sa plume n’y est pas pour rien, on vous assure que savoir écrire simplement quand on connaît tous les mots du dico, ce n’est pas simple), avec pléthore de personnages, tous approfondis. Titiou a pris un vrai plaisir à décrire chaque scène, ça se sent et ça se transmet. Mais un roman total, parce qu’en plus de cette histoire, se tresse une analyse sociétale. En deux pans : d’un côté, la situation professionnelle et personnelle des trentenaires d’aujourd’hui (oui, vous savez, les Y qui finalement sont un peu plus qu’une simple lettre de l’alphabet), et d’un autre côté, l’évolution d’internet et son avenir. Et finalement, elle nous laisse entrevoir une évolution parallèle et symétrique de l’outil et de son utilisateur. Mais qui est l’outil ? Mais contrairement à ce qu’avait fait Laure Belot, par exemple, Titou ne cherche pas l’essai de socio. Elle montre. Tout simplement. Avec cette entourloupe assez géniale de débuter le roman dix ans en arrière et de nous montrer l’internet d’alors. Oui, il a changé. Beaucoup même. Et alors, vous comprenez, ou plutôt, vous imaginez ce qu’il pourrait devenir dans dix ans. Et en plus, petit bonus, si vous connaissez Titou, vous y trouverez quelques bribes biographiques. Quelques…
Où le lire ? Peu importe. Vous oubliez où vous êtes.
Incipit. « Le vendredi 18 août 2006, vers 23 heures, Christophe Gonnet, 32 ans, était avachi en sweat et caleçon sur le canapé-lit ouvert, son ordinateur portable posé sur un coussin lui-même installé sur ses cuisses. »
Le passage à retenir par cœur. « Elle s’était repliée sur elle-même, comme Internet. C’était étrange, en définitive, elle avait grandi avec le Net, ils avaient évolué en parallèle. Dix ans auparavant, ils étaient jeunes et fous, ouverts sur le monde, prêts à n’importe quoi, partant dans tous les sens. Et puis, avec le temps, ils s’étaient refermés. Ils voulaient tout contrôler en permanence. Ils étaient accablés de responsabilités. Loin de la légèreté des débuts. Le web était de plus en plus lourd. Sa cour de récré s’était transformée en une immense firme privée. »
À qui l’offrir ? À Fleur Pellerin et Michel Sapin pour commencer. Puis à tous vos potes, parce que c’est d’eux qu’on parle ici.
La Théorie de la tartine, Titiou Lecoq, éd. Au Diable Vauvert, 440 p., 22€
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