La grande maîtresse de la Grande Loge féminine de France évoque Lucifer dans un message public

Catherine Lyautey, ancienne Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France (GLFF), a fait référence à Lucifer dans un post Facebook qui a été partagé et commenté avec virulence sur la plateforme X (anciennement Twitter).

Cette "révélation", mise en lumière par un utilisateur influent, soulève des questions sur les croyances personnelles au sein de cette obédience maçonnique féminine et alimente les théories les plus étranges.

On a enquêté pour démêler le vrai du faux, en analysant le contexte, les réactions et les implications potentielles.

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Qui est Catherine Lyautey et qu'est-ce que la GLFF ?

Catherine Lyautey a occupé le poste de Grande Maîtresse de la GLFF de 2021 à 2024, une position qu'elle a assumée après son élection en mai 2021 et sa réélection en 2022. La GLFF, fondée en 1945, est la principale obédience maçonnique féminine en France, comptant des milliers de membres et promouvant des valeurs humanistes, laïques et progressistes. Sous sa direction, Lyautey a multiplié les interventions publiques pour démystifier la franc-maçonnerie, comme lors d'une conférence à Toulouse en avril 2024 sur le "perfectionnement de l'humanité" ou dans des entretiens accordés à des médias tels que Radio France et La Voix du Nord.

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Lyautey, souvent décrite comme une figure engagée dans l'humanisme et la spiritualité, a visité plusieurs régions françaises et outre-mer, comme à La Réunion en 2023, pour promouvoir les idéaux de solidarité et de liberté religieuse. Cependant, son mandat n'a pas été exempt de controverses, certains critiques maçonniques pointant des "entorses aux us et coutumes" de l'ordre.

Le post controversé : une référence à Lucifer

Le message en question, publié sur Facebook par Catherine Lyautey il y a plusieurs mois (et récemment remis en avant), invite à une réflexion sur l'humanité et les croyances personnelles. Voici un extrait clé du post, tel que capturé dans la capture d'écran partagée sur X :

"Cher membres et amis,
Je tiens à partager avec vous une réflexion sur l'humanité, l'importance de notre engagement envers l'Humanité, indépendamment de nos croyances personnelles. En tant que croyante, je crois fermement en la liberté de pratiquer sa religion. Cependant, je souhaite clarifier un point concernant les réunions de notre confrérie.
Quelle que soit notre foi, nous sommes tenus d'être en phase lors des rencontres, où nous prions pour ensemble. Du Dieu que certains rencontrent, ou Lucifer, pour discuter nos préoccupations et défis quotidiens. Il est < sent dans chaque aspect de notre vie et nous ofi son soutien sans chaine demander en retour, si ce nest notre vénération, notre respect et notre conformité à ses principes. Si vous souhaitez vous joindre à notre fraternité, veuillez vous enregister auprès de la GRANDE LOGE FÉMININE DE FRANCE à l'adresse : grandeloge feminin de france@outlook.fr.
Cordialement,
Catherine Lyautey EngagementHumanitaire #LibertéReligieuse #Solidarité #Fraternité #Spiritualité #GRANDELOGEFÉMININEDEFRANCE"

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Lucifer y est mentionné comme une alternative à "Dieu", dans un contexte de discussion spirituelle personnelle. Ce n'est pas une affirmation directe de prière à Lucifer, mais plutôt une illustration de la diversité des croyances acceptées au sein de la GLFF, alignée sur son orientation laïque et inclusive, inspirée du Grand Orient de France.

Cette référence a été interprétée par certains comme une preuve d'adoration luciférienne, un trope récurrent dans les théories anti-maçonniques. Un article publié en avril 2025 sur le site Centre d'études sur la franc-maçonnerie, un portail critique envers l'ordre, titre explicitement "Quand un grand maître français affirme prier Lucifer" et cite le post pour appuyer ses allégations. Le site, connu pour ses positions hostiles, souligne que Lyautey ne se cache pas, mais omet de contextualiser Lucifer comme symbole de "porteur de lumière" (du latin lucifer) dans certains écrits ésotériques maçonniques, sans lien avec le diable chrétien.

Les réactions : entre indignation et conspiration