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La Cité Muette : documentaire d’utilité publique

La Cité Muette : documentaire d’utilité publique

Sabrina Van Tassel , malgré son jeune âge et sa beauté candide n’en est pas à son premier film.
Réalisatrice de plusieurs documentaires, cette jeune femme talentueuse a un don pour raconter des sujets sensibles, mettre le doigt là où ça fait mal. Mais uniquement dans le but de sensibiliser, d’éveiller la mémoire, à défaut d’éveiller les consciences. Quoique, à la première vue de la bande-annonce de La Cité Muette, son prochain documentaire visible le 13 Mai prochain sur nos écrans, on se questionne sur notre capacité de résilience et d’oubli.
Mélange entre le passé d’un lieu et son présent, elle questionne les habitants de cette cité, cet ancien camp, où l’on continue de parquer les gens, en toute impunité, même si la collaboration et la dictature ont bel et bien disparu.
Grand reporter, journaliste, réalisatrice, scénariste et directrice de la photo, Sabrina Van Tassel aime aussi à se définir comme une narratrice. Dans la plus pure tradition de l’oralité, elle donne la parole, à ces témoins à retardement, qui acceptent de vivre dans l’ancien camp de Drancy.
C’est en travaillant sur son documentaire, La Cité de Rivka, qu’elle découvre ce lieu, en se promettant d’y revenir pour comprendre.
Comprendre « Pourquoi n’était-ce pas un musée ? Pourquoi n’étais-je pas au courant de l’existence de ce lieu, moi pour qui le seul mot de Drancy évoquait immédiatement la déportation et la mort ? ».
Pourtant derrière ces murs se cache une douleur incommensurable depuis plus de soixante dix ans. Celle que l’on appelle la cité de la Muette, est «muette» parce qu’on a voulu taire son histoire sordide en réhabilitant ses murs. Comme si rien ne s’était jamais passé, comme si les lieux n’avaient pas de mémoire.
A première vue rien d’anormal, des locataires vivent dans ce bloc de béton recouvert de peinture vieillie qui s’élève sur quatre étages. Sauf que cette cité anodine est en réalité l’ancien camp de concentration de Drancy ou près de 80 000 juifs furent internés. Et qu’elle est l’un des seuls camps d’internement en Europe aujourd’hui habité…
Réhabilité à la va vite en logement social au lendemain de la guerre, cet ancien camp d’internement est devenu l’un des loyers les plus bas de la région parisienne. Près de cinq cents personnes habitent toujours ici dans des conditions précaires. Des retraités, d’ancien SDF mais aussi des malades mentaux vivent au rythme des commémorations et côtoient les anciens internés venus se recueillir. Les habitants d’hier et d’aujourd’hui s’y croisent comme si la tragédie était attachée à son sol…

Ce troisième documentaire de Sabrina Van Tassel est à voir absolument, à écouter aussi, car il est d’utilité publique en ces temps sombres où la mémoire fait défaut à notre grand pays.


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