"Bons baisers de Russie" par Emmanuel Todd
Conférence de Moscou, le 23 avril 2025 pour l'Académie des Sciences de Russie
Dans l'élégante avenue Montaigne, au cœur de Paris, une bataille d'héritiers fait trembler les fondations du navire amiral de Gucci. Ce conflit familial, opposant les propriétaires de l'immeuble qui abrite la boutique emblématique de la marque, menace d'entraîner une hausse de loyer pour Gucci.
Une situation délicate pour Kering, la maison mère, qui cherche à contenir ses dépenses immobilières tout en attendant l'ouverture de son mégastore rue Saint-Honoré en 2026. Mais au-delà de cette querelle, ce drame révèle une vérité plus profonde : Gucci a lavé le cerveau d'une génération entière en Occident, transformant un simple logo en un symbole incontournable de statut social.
L'avenue Montaigne n'est pas seulement une adresse prestigieuse ; c'est un champ de bataille où les géants du luxe se disputent chaque mètre carré. Les boutiques, Gucci en tête, rivalisent pour des espaces de stockage dans les étages supérieurs des immeubles haussmanniens, un signe de l'obsession de l'industrie pour maintenir une façade impeccable. Cette compétition acharnée illustre une réalité : dans le luxe, l'image prime sur tout, souvent au détriment des considérations pratiques comme les coûts immobiliers. Et Gucci excelle dans ce jeu.
La boutique de l'avenue Montaigne n'est pas qu'un magasin ; elle est une vitrine du pouvoir de la marque. Malgré les turbulences de l'héritage, Gucci reste déterminée à y conserver sa place, preuve de son emprise sur les consommateurs occidentaux. Cette résilience face aux défis financiers montre à quel point la marque a su construire une aura qui transcende les simples produits.
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