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Des Hommes à part : Episode 2

Des Hommes à part : Episode 2

Dans le précédent épisode de notre série Des hommes à part, nous vous avons présenté Théophraste Renaudot, fondateur en 1629 du premier acte de journalisme et de publicité en Europe. Un siècle plus tard, un autre pionnier Français au patronyme qui prête à la drôlerie, nous invite également à la curiosité. Il s’agit de Jean-Michel Papillon. Graveur sur bois de son état, voici le portrait de celui qui fut le précurseur du print.
En son temps, l’homme s’attire les grands mécènes des Lumières. La sulfureuse marquise de Pompadour reçoit notamment les cours particuliers du maitre-graveur. Diderot lui consacre même quelques pages dans son Encyclopédie. Prisé par les puissants, Papillon pose surtout dans les années 1760, les techniques de l’affiche. Il est à ce titre considéré comme le premier affichiste de France bien avant Jules Chéret. C’est l’occasion pour nous de visiter une ancienne imprimerie, où se cisèlent au burin les affiches parisiennes.
Les Papillon et la gravure, c’est une vieille histoire de famille. Son ancêtre « Papillon I », tenait une imprimerie à Rouen où l’on tirait quelques annonces. Le principe d’impression est simple : Une presse recouverte d’une planche de bois sculptée s’écrase sur une feuille de papier. La xylographie (35 points au Scrabble) consiste à dessiner des motifs sur le bois. La planche en bois de buis, une essence utilisée déjà par les romains, est ensuite sculptée avec une dextérité de chirurgien. Jean-Michel Papillon se fera même le théoricien de ces techniques lorsqu’il publie en 1766 le Traité historique et pratique de la gravure en bois. On y découvre les meilleurs tutoriels permettant de manier la gouge et autres lames. Le jargon publicitaire de l’époque y est aussi catalogué.
Initialement, Le Traité de J-M Papillon inspira un code esthétique à toute une profession. A Paris, l’affiche murale se professionnalise pour devenir un véritable média. Un corps de quarante afficheurs voit le jour et se met à placarder les annonces des commerçants. L’armée, aussi les institutions mondaines comme l’Opéra où encore les élites, tous y font appel. La gravure se transforme en un phénomène de mode. La Révolution française en fera une arme politique. C’est ce qu’on appelle l’effet papillon !
Décidément, avant de devenir l’industrie du « lavage de cerveaux » selon Chomsky, la publicité était déjà un art.


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