Dans une enquête choc qui ébranle les fondations d'Israël, le Shin Bet accuse Benjamin Netanyahu d'avoir financé et renforcé le Hamas, potentiellement autorisant l'attaque du 7 octobre 2023 comme un "false flag" pour consolider son pouvoir.
En ce début d’automne 2025, alors que les feuilles commencent à jaunir en Occident, un vent de changement souffle avec force depuis l’Orient. Je suis Mary Josephson, et depuis des années, j’observe les plaques tectoniques de la géopolitique mondiale se déplacer sous nos pieds.
Imaginez : 511 milliards de barils de pétrole, un océan noir sous la blancheur immaculée, équivalent à dix fois la production totale de la mer du Nord sur un demi-siècle.
Pourquoi lui ? Merci. Merci M. Beigbeder. Ce livre est un roman. L’histoire d’un homme qui veut vivre dans un monde dirigé par les livres. Où les restaurants sont des scènes de théâtre. Où les traits d’esprits ne valent que pour le jeu et la beauté des mots (aujourd’hui, les traits d’esprit sont l’apanage des hommes et femmes politiques, et perdent toute leur esthétique parce qu’ils ont désormais une finalité). Un monde où l’anecdote de trois écrivains ivres chantant sous les fenêtres de Jean d’Ormesson serait plus importante que toutes les guerres. Peut-être est-ce le cas. Les enfants vivent dans l’imagination de Walt Disney pour adoucir la réalité. Frédéric Beigbeder vit dans l’imagination de la Pléiade pour l’embellir. Les journalistes ne savent pas interviewer les écrivains parce qu’ils se contentent de décrire le monde, alors que les auteurs cherchent à l’écrire. Frédéric Beigbeder est brillant. Qu’on se le dise. L’intelligence, la vraie, a la pudeur de la légèreté. Donc, je le répète, merci M. Beigbeder. Merci.
Où le lire ? En se promenant dans Paris, en jetant votre plan de l’office de tourisme. Paris se visite en suivant les pas des écrivains.
Incipit. J’aimerais, plus tard, qu’on dise des pages qui suivent : oh, c’étaient des gens qui écrivaient des choses mais surtout, c’étaient des personnes qui s’asseyaient à une table pour discuter de littérature.
Le passage à retenir par cœur. Recevoir Michel Houellebecq à son domicile n’est pas une mince affaire. Déjà se pose le problème des cendres de sa cigarette : il faut souvent tendre un cendrier à l’endroit où la cendre va tomber. S’il est est de notoriété mondiale que Michel tient sa cigarette entre le majeur et l’annulaire, l’on sait moins qu’il est rigoureusement incapable de faire tomber sa cendre en un objet prévu à cet effet. Pour bien situer le cadre de notre entretien, il vous faut imaginer un hôte qui tente sans cesse de rattraper au vol des paquets de cendres tombant sur la chemise, ou dans l’assiette, ou le verre, de son invité. Nous mangeons un couscous livré à domicile par Chez Bébert en buvant un côte-rôtie. Nous dégusterons ensuite un assortiment de fromages choisis spécialement par Nicole Barthélemy pour Michel – principalement des fromages à pâte molle. Je n’ai pas prévu de dessert car je sais que nous n’aurons plus faim. Cela fait vingt ans que je fréquente Houellebecq : nous nous sommes rencontrés au début des années 90, quand ni lui ni moi n’avions de succès. En 1998, il est devenu un phénomène de société avec la publication des Particules élémentaires. Deux ans après, je publiais un roman dont il m’avait suggéré l’idée : 99 francs. Depuis, nos destins liés nous empêchent de nous sentir concurrents. On pourrait dire autrement : j’ai accepté sa victoire depuis longtemps. J’ai toujours ressenti une immense tendresse pour cet auteur délicat, fatigué, qui ne prononce (lentement) que des phrases vraies. J’aime le lire, l’écouter, l’admirer et je sais que c’est une chance de pouvoir passer du temps avec lui. Il est toujours drôle et émouvant, même quand il a les cheveux collés sur le front et qu’il s’endort à table.
À qui l’offrir ? À Fleur Pellerin.
Conversations d’un enfant du siècle, Frédéric Beigbeder, éd. Grasset, 371 p.,20 €
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