Entretien passionnant avec Juan Branco, écrivain et cinéaste à propos du Massacre de Gilles de Rais (2025) mis en mots par l’excellent Pierre Audebert.
Dans un monde où les abonnements aux plateformes s'empilent, une bonne nouvelle fait le buzz sur les réseaux : l'arrivée de Wikiflix, un service gratuit qui propose plus de 4 200 films classiques, souvent rares ou oubliés, sans même nécessiter la création d'un compte.
Et si les "parents mous" qu'on pointe du doigt étaient en réalité les super-héros discrets d'une génération sacrifiée ? Dans un monde qui craque de toutes parts, les milléniaux absorbent les chocs pour leurs enfants, réparent les failles du passé et inventent un avenir plus doux.
Né dans une cité de la banlieue parisienne, Tarek, garçon brillant et séduisant, est repéré dès le début de sa scolarité par ses professeurs. À dix-huit ans, grâce à une procédure d’exception, il intègre Sciences-Po sans concours. Constamment renvoyé à son statut de « minorité visible », il choisit de se tourner vers le trafic de drogue pour sortir d’une mauvaise passe un ami de toujours, le jeune et fougueux Moussa. Mais à la différence de ses camarades d’enfance, Tarek a pour lui le bagage intellectuel acquis durant ses études. C’est ainsi qu’après avoir parfaitement intégré les notions d’offre et de demande, d’approvisionnement, de distribution et de gestion des ressources humaines, il conquiert le marché avec succès, aidé par son fidèle chauffeur-partner, Moussa. Lorsqu’il comprend pourtant, une fois son compte en banque bien rempli, que la pérennité d’une entreprise repose à long terme sur le mépris de la clientèle – en rognant sur la qualité du produit et en gonflant les prix – et plus encore sur la capacité à se débarrasser de la concurrence – y compris par les méthodes les plus expéditives –, une certaine lassitude commence à s’immiscer en lui… Saura-t-il se reconvertir à temps ? Après avoir calculé son pouvoir de séduction sur l’échelle des notations financières, après avoir pleuré la perte de la fille qu’il aimait dans un faire-part de mariage, Christophe Mouton poursuit son obsession : subvertir les codes littéraires en y appliquant le langage souvent déshumanisé de la modernité. Cette fois, c’est au vocabulaire du management entrepreneurial qu’il s’est attaqué pour narrer l’ascension d’un jeune dealer de banlieue. En appliquant la terminologie de la gestion et du commerce à son récit, il revisite avec un humour cinglant le roman d’apprentissage. Quant au parcours sans faute de son héros, qu’il décrit comme un modèle d’auto-entreprise, voilà bien un constat provocateur qui semble gommer tout jugement moral. Pourtant le cynisme de certaines industries légales ne nous incite-t-il pas à adhérer à la même logique ? Car sous ses dehors ironiques et légers, Cocaïne est un roman très ambitieux, une véritable fresque sociale qui croque aussi bien, de la façon la plus mordante, le profil des « consommateurs », que celui du jeune de quartier bénéficiaire d’une discrimination positive qui ne fait que le stigmatiser davantage. À la fois drôle et très bien vue, cette chronique pose la question de la liberté individuelle face aux déterminismes de tout poil, critique sociale qui ne nie pas ses influences balzaciennes.
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert sur les 5
Inscrivez-vous pour recevoir les newsletters dans votre boîte mail. Des tribunes et débats de société + Des contenus originaux + Une information alternative et prédictive