La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Avant mars 2013, elle n’avait jamais montré la moindre œuvre sur internet. Et puis, elle met en ligne sur sa page facebook ses Chefs-d’œuvres littéraires. Magie d’internet, l’effet prend à une vitesse difficilement imaginable. 9.700 likes et 30.000 vues plus tard, ses photos s’affichent sur tous les sites qui comptent sur le web, mais aussi dans le mainstream, L’Express ou Rue 89, par exemple. Chez nous, ne nous cachons pas, Clémentine Mélois a explosé tous les compteurs, pulvérisant nos plus hautes audiences (qui, entre parenthèses, comprenaient toutes des femmes nues). Il est donc normal que nous cherchions à en savoir un peu plus sur cette artiste.
Parlons de ce projet. Est-ce que c’est par amour de la littérature, du graphisme ou du détournement que tu l’as entamé ? Par amour des livres et des détournements. Ce projet, assez récent, est dans la continuité de mon travail, pour lequel j’utilise des images et des codes éditoriaux détournés, souvent sous forme de pastiches. C’est un hommage et aussi une façon de m’amuser avec sérieux.
Quelle est la genèse du projet ? La première couverture détournée était celle de Paul Valéry/François Valéry, dans la collection poésie Gallimard. Ça m’amusait d’imaginer qu’on puisse confondre le grand poète ayant eu des funérailles nationales avec un chanteur de variété française. Ça m’a ensuite donné envie de continuer à imaginer une bibliothèque fantaisiste à partir des livres que je possédais. Je les prends en photo en les tenant de la main gauche, sans retoucher le second plan, afin de donner une matérialité, une existence à ces livres qui n’existent pas.
J’imagine que la gymnastique intellectuelle et imaginative as du devenir un réflexe depuis. Est-ce que tu arrives à voir un livre, une couverture sans penser à un détournement ? C’est très difficile, oui ! C’est devenu un réflexe.
Sur notre site, l’article te concernant a fait complètement exploser tous les chiffres. Et presque notre serveur. Les médias mainstream commencent à s’en emparer. Comment expliques-tu le phénomène ? Je ne peux pas me l’expliquer. J’imagine que c’est un peu comme ça que fonctionne internet, par bouche à oreille, ou clic de souris à clic de souris, et que ce travail parle aux gens.
Pour notre part, on se dit qu’il y a la fois une sorte de clin d’oeil élitiste, entre gens cultivés, mais aussi une catharsis, la littérature est une forme d’art sacré, presque chamanique, la plupart des gens n’osent même pas corner une page ou l’annoter. Tu passes carrément pour une punk. Je ne sais pas si c’est élitiste, je travaille avec les références qui sont les miennes, sans chercher à savoir si elles seront compréhensibles ou non. Parfois il faut un peu chercher, mais ça fait partie du plaisir ! Par ailleurs, je suis très fétichiste de mes livres, je ne les corne pas, ne les annote pas et j’utilise toujours un marque-page pour ne pas les abîmer. Mais « passer pour une punk » ne me dérangerait pas, je me sens en accord avec les valeurs de ce mouvement, par exemple le DIY, la remise en question de l’ordre établi, le féminisme et aussi la musique…
Parle nous de toi maintenant. Quel est ton parcours et que fais-tu actuellement? Je poursuis mon travail d’artiste, je fais beaucoup de choses. Je m’intéresse particulièrement à l’édition, au livre d’artiste, multiple, largement diffusable, fabriqué avec les moyens du bord. La forme du projet s’adapte à l’idée, j’utilise le dessin, la photo, le montage, le texte selon mes besoins. Je suis aussi prof aux beaux-arts, où j’enseigne tout ça, les « pratiques éditoriales » et la sérigraphie, la gravure, la litho etc.
Quels sont tes projets ? Devant le succès de Chefs-d’œuvres de la littérature, est-ce que tu envisages de l’étendre d’une manière ou d’une autre ? Je n’ai pas de plan de carrière ! J’envisage de poursuivre mes projets et de continuer celui-là jusqu’à ce que j’estime qu’il est terminé. Je suis en contact avec un éditeur et une version livre devrait sortir prochainement.
Grâce à toi et à internet, des livres et des références littéraires circulent sur la toile en ce moment. Le web peut sauver les livres ? Je ne crois pas du tout que les livres soient en danger. Internet est un formidable moyen de communication, d’échange et de partage, si ça peut aider à faire connaître des auteurs c’est très bien. Mais on aura toujours besoin de livres et les chefs-d’œuvres de la littérature ne passent pas de mode. L’écho que remporte cette série de détournements en est la preuve : ça parle à beaucoup de gens.
Pour nous, Cioran a les titres les plus réussis qui soient. Presque des slogans de publicitaires. Des punch lines. Facile ou difficile à détourner selon toi ? Franchement, il n’y a pas de livre facile ou difficile à détourner pour moi. Les idées me viennent spontanément, en général parce que le livre ou l’auteur me plaisent, au hasard des lectures. Ce sont des jeux de mots un peu douteux, des clins d’yeux, quelque chose de très simple.
Notre livre préféré c’est Sodome et Gomorrhe, tu l’aurais détourné comment toi ? Je n’aime pas faire de détournement sur commande. Tout le plaisir réside dans le fait d’avoir une idée, de la prendre au vol et de la mettre en image. Je reçois de nombreuses suggestions chaque jour, des mots très gentils, mais même si les idées sont parfois amusantes, si je n’ai pas eu le plaisir de les trouver moi-même, cela perd tout son intérêt.
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert s
L'avenir appartient à ceux qui détruisent les codes pour mieux les recréer. Infiltrez notre réseau de penseurs, créatifs et visionnaires qui transforment la culture du 21e siècle. Ici, la fantaisie devient réalité et tout est culture en devenir.