La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Adieu Christine et welcome Chris ! La nouvelle esthétique de la chanteuse pop, révélée en 2014 avec un premier album qui avait séduit tant les butchs arty que les bobos curieux, laisse légèrement dubitatif quand au positionnement à venir. Surtout après écoute de son single…
Le look Christine and The Queens a le mérite d’avoir fait connaitre au grand public le concept de panséxualité. Ce n’est pas rien. Jouant sur les codes à la Bowie, elle renouvelle le jeu de travestissement du cabaret, lui conférant même une aura « branchouille ». Soit. Afin de montrer que l’on peut jouer avec les codes et se réinventer au grés de ses envies, elle supprime son carré pour la coupe d’un garçon de dix ans. Celui qu’on a un peu envie de cogner avec son air à la Eddy Bellegueule. Elle joue du débardeur et de la mâchoire carrée, dents serrées et regard mauvais et adopte un pseudo de garagiste de province. Le genre, c’est ça : on en fait ce qu’on veut, comme on veut, et puis on appuie bien le truc. Au cas-où on aurait pas capté, au départ. Garçon, fille, homo, hétéro, bi, pan etc. Apparemment, c’est féministe de jouer le mec dans ce qu’il a de pire pour montrer qu’on n’est pas des pédés.
Le single Dès les premières notes, pas de doute : ligne mélodique disco à l’américaine, basse dansante façon Michael Jackson époque Bad, guitare funky, voix dans les médium/neutre. Ça sonne propre, pro, formaté pour tourner en boucle à bas volume comme en bande son pour shaker du booty dans un bar. Rien de bien nouveau dans l’univers de la pop 80’s. Viennent les paroles, version française. C’est abstrait et conceptuel, enchainement de punchlines mystiques et plus agressives que sur le premier album. Ça claque et ça balance. Ça sent bizarrement le règlement de compte implicite, en mode « je tabasse mon ex l’air de rien ». Au final, ça ne dit pas grand chose, à part qu’on joue les durs, on n’est pas là pour se laisser mener à la baguette par des gamines. Ce n’est pas très mélodieux ni facile à retenir et encore moins poétique (et je maintiens qu’au second couplet, elle dit « ils m’interpellent depuis leur Quechua »).
Le clip Personnes sensibles du foie ou en gueule de bois : s’abstenir. Chris nous embarque dans un univers à la Jeunet, tout en jaune et ocre sur fond de chantier indus. Elle enchaîne les clins d’oeil à la culture R’n’B et on ne compte pas les allusions aux clips de Michael Jackson. Jusqu’aux chorégraphies saccadées et bizarrement peu harmonieuses, tout est crypto King of Pop. Eh bien oui, mais non. Ça ne passe pas. Ça fait spectacle de fin d’année de la classe de danse contemporaine de Champigny-sur-Marne. Il ne suffit pas d’avoir le souffle derrière les oreilles pour faire dynamique, en fait. Juste, on a l’air agité, saccadé, distordu. C’est caricatural, appuyé. Comme son rôle d’inversion des rôles : Chris joue le mec et mène la danse, provoque, séduit, se refuse, défie. Alors comment dire qu’on avait compris. Déjà, Chris, les cheveux courts, tout ça. On avait compris.
Au final ? Eh bien un single pas terrible, presque en fausse note avec l’univers du premier album et non en prolongation. Pari audacieux ou retour raté, verdict à l’automne avec le nouvel album de ton garagiste. Difficile de savoir qui elle cible, les moins de 30 ans prêts à gober n’importe quelle daube bien formatée ? Les quadra qui veulent s’encanailler ? De toute façon, Christine and The Queens, c’était mieux à Oslo, pendant le festival Oya 2016. Et puis même Dimmu Borgir a recours aux artifices de la pop par une production digne de l’Eurovision. Oui c’est une conclusion cryptée, mais j’en ai marre du féminisme de supérette et je préfère écouter le dernier album des stars du black metal mélodique norvégien, même si c’était mieux avant.
(j’ai écouté « Damn, dis-moi » en boucle au moins 35 fois pour ce papier, alors merci de votre tolérance)
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