Chien blanc – Romain Gary

Pourquoi lui ?
Le seul immigré polonais que même Marine Le Pen ne voudrait pas expulser, héros de guerre, diplomate français, double lauréat du Goncourt (unique dans l’histoire), Kacew/Gary/Ajar/Sinibaldi/Bogat, schizophrène, Jean Seberg, suicidé à 66 ans… encore ?

Où le lire ?
Aux États-Unis, jamais vous ne comprendrez aussi bien l’histoire intérieur de ce pays.

Le passage à retenir par cœur ?
« Il va sans dire qu’un romancier se trompe plus facilement qu’un autre sur la nature des êtres et des choses, parce qu’il les imagine. Je me suis toujours imaginé tous ceux que je rencontrais dans ma vie ou qui ont vécu près de moi. Pour un professionnel de l’imagination, c’est plus facile et cela vous évite de vous fatiguer. Vous ne perdez plus votre temps à essayer de connaître vos proches, à vous pencher sur eux, à leur prêter vraiment attention. Vous les inventez. Après lorsque vous avez une surprise, vous leur en voulez terriblement : ils vous ont déçu. En somme, ils n’étaient pas dignes de votre talent. »

À qui l’offrir ?
Au jeune qui porte toujours un t-shirt Malcom X et croit tout savoir sur la ségrégation. Le même qui croit être pacifiste parce qu’il fume des pétards en écoutant Bob Marley.