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Chahdortt Djavann : « Les putes voilées n’iront jamais au Paradis! »

Chahdortt Djavann : « Les putes voilées n’iront jamais au Paradis! »

Pourquoi lui ?

Parce que c’est la suite de la lutte de Chahdortt Djavann, après Bas les voiles ! ou Ne négociez pas avec le régime iranien, Les Putes voilées n’iront jamais au Paradis nous livre un témoignage du régime Iranien à travers des personnages féminins puissants, au franc-parler et à la sensibilité poignante.

Parce qu’en ces temps obscurs, ça fait du bien d’entendre des voix féminines qui ramènent ces esclaves à l’idéologie barbare à ce qu’ils sont, des obsédés sexuels frustrés qui brandissent leur Allah Akbar à défaut de pouvoir élever autre chose.

Parce que certains passages peuvent vous faire pleurer, mais qu’un petit sourire en coin revient très vite. Parce que l’auteure à réussi à dresser le portrait de la faiblesse barbare avec des mots d’amour et de l’humour.

Parce que le cynisme trouve sa place dans l’horreur et que c’est jouissif.

Où le lire ?

Chez le coiffeur, ou l’esthéticienne pour apprécier encore plus le privilège de sa condition.

Incipit?

« Surnommée la ville aux mille visages, situées au nord-est de l’Iran, non loin de l’Afghanistan, sur la route de Gengis-Khan, ville des martyrs, des poètes, des passionnés d’astronomie, ville sacrée, haut lieu de pèlerinage qui abrite le magnifique mausolée de l’imam Reza, dont l’immense coupole dorée, les grands jours de chaleur, reflète le soleil et éblouit le commun des croyants comme s’ils s’étaient égarés au beau milieu de l’enfer, ville sainte où affluent des millions de fervents musulmans, ville de drogue, de trafiquants, ville généreuse, accueillante, ouverte jusqu’aux cuisses et à l’entrejambe de ses femmes, de ses putes : Mashad est la ville où s’est déroulée cette histoire incroyable.  »

Le passage à retenir ?

« Je ne vends pas plus mon corps qu’un éboueur, ou qu’une femme de ménage qui passe sa vie à respirer la poussière et à laver l’urine et la merde des autres. Je préfère la bite et le sperme à l’urine et l’excrément, et même parfois outre le pognon, je prends mon pied avec vos pères, vos frères, et vos maris. Ça vous choque? Et bien c’est votre problème bande d’hypocrites! Je ne vends pas mon corps. Je couche en échange d’argent. C’est un métier honnête et les gens en ont pour leur fric. Et quand je ne travaille pas, je suis une femme comme tant d’autres. C’est drôle que dans ce monde de putes où la corruption, le crime et la prostitution de tout genre gangrènent les sociétés on s’en prenne à nous, ça en dit long sur la régression de notre époque. Ce n’est pas pour rien que dès que les extrémistes islamistes s’emparent du pouvoir, ils s’ne prennent tout de suite aux plaisirs en général, et au plaisir sexuel en particulier. Comme les mollah ici ou les Frères musulmans en Egypte…

Pour eux, la sexualité des femmes est diabolique. Ils ne supportent pas l’idée que leur mère ait écarté les jambes pour les fabriquer. Remarquez, elles auraient mieux fait de s’abstenir. »

A qui l’offrir ?

Aux femmes qui se plaignent tout le temps.

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Chahdortt Djavann, Les putes voilées n’iront jamais au Paradis!, Grasset, 204 pages, 18€.


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