Certaines existences s’écrivent comme des livres. Logiques, linéaires. D’autres, sont plus humaines. Empruntant des circonvolutions que seul l’esprit humain, irrationnel par nature, peut créer. Signe de corps où le cœur résonne souvent plus fort que les synapses.
C’est le cas de Steve Wells. Fondateur du groupe rock Fur Patrol (disque de platine et un titre n°1, Lydia).
Mais le Néo-zélandais n’est pas qu’un guitariste à succès, il suit également des études d’ingénieur électronique. À 27 ans, il s’installe en Australie avec son groupe, qu’il finira par quitter pour embrasser l’art. La photographie en l’occurrence, qu’il découvre après avoir récupéré le vieil appareil de son grand-père (lui-même musicien et photographe dans les années 20).
En 2007, il vient s’installer à Paris. Une traversée du globe par amour de l’Europe. Comme souvent chez ceux qui cherchent.
Avec sa série Dans Le Noir (vu au Festival Européen de la Photo de Nu), Steve Wells confirme sa complexité. Une critique de l’assommant flux de sollicitations esthético-consuméristes. Un model caucasien, maquillé de noir, mimant des postures amorales. Un questionnement du beau et du bon, accompagné de noms pastiches références de la mode. Comme ces populations ancestrales qui ne croyaient pas à la coïncidence des jeux de mots, clé des vérité.
Une explosion des normes, tout en beauté. Et une réflexion à multiples strates. Comme la personnalité de l’artiste.