La beauté des femmes est éternelle. Mais pas immuable. Elle évolue. Ou plutôt, elle a évolué. Si la femme callipyge et gironde semblait faire l’unanimité depuis quelques milliers d’années (si on en croit les statuettes primitives), la femme a perdu ses formes depuis la libération sexuelle. Hanche large et seins lourds sont des signes de fécondité et de maternité. Oui, mais voilà, la femme contrôle aujourd’hui sa fécondité et ne veut plus être résumée à son rôle de mère, d’où le changement des canons de beauté et l’apparition de pathologies comme l’anorexie qui visent à faire disparaître toute trace de féminité sur le corps (et qui, étrangement, commencent à toucher les hommes).
Ces nouvelles normes s’imposent sur tous les supports visuels avec une facilité accrue grâce à Photoshop. L’artiste italienne Anna Utopia Giordano dénonce l’usage en revisitant, grâce au logiciel, les plus grandes œuvres picturales mettant en scène les vénus de nos fantasmes.