C’est en exposant son premier film érotique, au centre Georges Pompidou, il y a un an que Franck Glenisson a fait réellement parler de lui. Il faut dire qu’en réunissant Sylvia Gobbel, éternelle muse d’Helmut Newton, et François Sagat, icône porno underground, le réalisateur continue de tracer sa légende.
Celui qui avait été repéré par Isabella Blow, mentor d’Alexander McQueen, dix ans avant d’intégrer la Collection du Patrimoine Français de la Photographie, continue de raconter des histoires. Ses histoires, selon lui. Toujours concentrées sur le personnage, mal à l’aise, déchiré.
En fait, Franck Glenisson détourne, non pas dans une volonté d’allègement parodique, mais au contraire, pour fuir le cliché. Fuir le noir et le blanc, pour se vautrer dans le gris, cette zone de nuance où se trouve l’humain. Cette grisaille de vérité. Ce brouillard de nos vies.
Paradoxalement, il faut souvent un propos choquant pour amener les gens dans la nuance. C’est en s’endormant qu’on sombre dans les extrêmes.