Dans un dictionnaire bien pensé, à « photographe de mode » il y aurait une photo de Bruno Dayan. Pas que l’artiste ne sache réaliser que des commandes de grandes griffes (et il en a fait) mais parce que ses compositions possèdent tous les ingrédients nécessaires à la grande photo de mode.
À commencer par sa maîtrise de la lumière, qu’il adapte toujours à ses sujets (en l’occurrence, les plus belles femmes du monde). Les photons tournent autour des corps et des visages, pour trouver l’angle parfait, l’ombre magique, le reflet intemporel.
Et puis, il y a la mise en scène. Là encore, Bruno Dayan s’adapte. Chargé ou minimaliste, le message est systématiquement différent, mais toujours soutenu par cette quête de beauté. Presque de beauté absolue.
Une certitude en analysant longuement ses photos, il n’y a pas un détail, aussi infime soit-il, que Bruno Dayan n’ait choisi.
À savourer au mois d’avril à l’Éléphant de Paname.