La photographe norvégienne Anja Niemi a grandit entre Londres, Paris et New-York. Beaucoup de ses photos sont des auto-portraits, dans un style cinématographique, au moins, hitchcockien, au mieux.
Ses sujets sont superficiels, mais leurs mises en scène révèlent quelque chose de cachée, quelque chose qui craque l’esthétique parfaite. Comme une obscénité qu’on appellerait vérité.
Dans le détail, lorsque l’on regarde toutes les photos d’Anja Niemi à la suite on se rend compte que la seule chose que l’on retient, c’est un vide. Pourtant ses photos sont chargées, de symboles, en mise en scène, les compositions sont étudiées au millimètre mais voilà, rien, le vide. Pas dans le sens négatif du terme sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, mais parce que ses modèles, font partie intégrante du décor et malgré leurs positions incongrues, les couleurs des lieux ou les tenues qu’elles arborent, on n’est absolument pas choqués ou interloqués par ses mises en situation pour le moins surréalistes.
On se demande ce que fuit la photographe en regardant ses images, on se dit que peut-être c’est mieux de ne pas savoir et regarder…